​Chez Smart les salariés optent pour les 39 heures




Est-ce le début de la fin des 35 heures en France ? Difficile à dire puisque le gouvernement ne veut pas revenir sur cet acquis social malgré les demandes réitérées régulièrement par le Medef et surtout son patron Pierre Gattaz. Mais à l'usine Smart à Hambach, en Moselle, le problème est réglé : les salariés ont opté à une large majorité le "pacte 2020" qui prévoit un retour des 39 heures contre le maintien de l'emploi.



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La question avait été soulevée en septembre 2015 par référendum au sein de l'usine : les salariés avaient été appelés à voter pour ou contre un allongement du temps de travail à 39 heures en échange du maintien de l'emploi sur le site, ce dernier étant menacé. Ils avaient, à l'époque, voté pour à un peu plus de 50%.

Mais l'entreprise n'a pas pu obtenir le soutien des syndicats, la CGT et la CFDT, majoritaires, étaient contre le projet estimant que ce plan de relance de la compétitivité du site industriel était un "chantage à l'emploi". La direction promettait le maintien de l'emploi jusqu'en 2020 en échange de ce rallongement et la Lorraine étant une des régions de France les plus frappées par le chômage, difficile pour les salariés de renoncer à la sécurité.

Sans accord avec les syndicats, la direction du site a dû demander à tous les salariés un par à de voter l'avenant au contrat de travail qui prévoit donc cet allongement du temps de travail à 39 heures, soit 12%, contre une augmentation de 6% du salaire et la garantie du poste.

Selon un communiqué de Smart publié ce mardi 15 décembre 2015, pas moins de 90% des salariés ont signé. Le "pacte 2020" est donc lancé puisque la direction avait annoncé le mettre en place dès que 75% des salariés l'auraient accepté.


16 Décembre 2015