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Le patron de La Redoute répond aux attaques de Martine Aubry





La situation était déjà assez compliquée à gérer pour Jean-François Palus, mais voici que Martine Aubry sonne la charge contre l'actuel patron de La Redoute, en prise avec une cession délicate, et peut être un futur plan social.



Alors que les salariés du leader de la vente à distance vont descendre jeudi dans les rues de Lille pour protester contre les conditions de cession de La Redoute par Kering, le directeur général de l'entreprise ne s'est pas fait prier pour répondre aux durs propos de la maire de Lille, Martine Aubry, à travers une interview accordée au site Internet de La Voix du Nord.

La maire socialiste de Lille dénonçait en effet, lundi, "l'inacceptable brutalité" de l'annonce d'une plan social qui pourrait faire suite à la difficile cession de La Redoute par sa maison mère, Kering. Ce à quoi Jean-François Palus a répondu mardi : "parler de brutalité est excessif", en rappelant à toutes fins utiles que le groupe a "enclenché un processus d'information en juin avec les syndicats et les pouvoirs publics".

Jean-François Palus ajout également que Kering est en ce moment même à la recherche "du meilleur projet industriel pour une entreprise qui dispose d'un réel potentiel de développement". Le directeur général de Kering admet cependant que La Redoute traverse une profonde crise, face à "une situation qui se dégrade depuis une dizaine d'années". En effet, l'entreprise accumule les pertes et notamment 50 millions d'euros l'an dernier.

Actuellement, deux projets de reprises sont à l'étude. Kering devrait trancher dans les semaines à venir entre celui d'un fonds d'investissement anglo-américain et celui d'un industriel français. Pour autant, même si ce plan pourrait sauver l'entreprise en crise, les salariés qui s'apprêtent à manifester demain à Lille sont prévenus.

"Ce projet de reprise ne pourra se faire qu'avec des conséquences significatives sur l'emploi, supérieures ou égales à celles du premier plan de 2008". Les employés n'ont pas oublié, en effet, que le groupe s'était séparé de 672 emplois à l'époque...


6 Novembre 2013