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Les cheminots en grève contre la réforme de la SNCF et de RFF





Le projet de réforme du rail a beau être examiné dans six mois, les cheminots ne veulent, semble-t-il pas perdre de temps, en déposant dès ce soir un préavis de grève jusqu'à vendredi matin.



Les trois principaux syndicats de la SNCF, la CGT, l'Usa et SUD-rail appellent donc les employés du réseau ferroviaire national à cesser le travail, dès ce soir, et ce jusqu'à vendredi, pour protester contre le projet de réorganisation du rail. Une nouvelle grève qui fait écho à celle du mois de juin dernier. Le rapport de force, en préalable avant toute négociation, reste donc un bon vieux réflexe…

 

Dans un communiqué commun, les trois syndicats expliquent quelles sont les raisons de la colère. Selon eux, le rapprochement entre la SNCF et le Réseau Ferré de France (RFF), gestionnaire du réseau, aura pour seule conséquence l'éclatement de la SNCF. 

 

Dans les faits, les 50 000 cheminots chargés de la maintenance des rails (sur 150 000 personnes) devraient rejoindre RFF pour former un gestionnaire d'infrastructure unifié (GIU). De plus, le dispositif serait chapeauté par un établissement qui porte le nom de SNCF, de manière à assurer l'unité du service public. Ce qui augmente davantage les craintes des syndicats.

 

Reste que les syndicats ont le temps, pour organiser leur mouvement et mettre de l'ordre dans leurs arguments. Le projet de loi vient de passer en Conseil des ministres et ne sera pas examiné par le Parlement avant le printemps prochain. "Il ne faut pas perdre de temps dans le travail d'explication et de lobbying auprès des parlementaires" déclare un syndicaliste cité par le quotidien les Echos. 

 

Pourtant, d'après le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, cette réforme aurait pour objectif de "réunir la famille cheminots sous un même toit, afin d'en finir avec les rivalités passées". C'est surtout l'occasion pour le gouvernement de stopper l'endettement massif du système ferroviaire,actuellement de 32 milliards d'euros cumulés pour la SNCF et le RFF. Cette réforme devrait également préparer le rail français à la libéralisation complète du secteur, demandée par Bruxelles. 

 

Avant l'examen du texte par l'Assemblée, une autre échéance devrait mobiliser les syndicats. Celle du 20 décembre où la commission paritaire de la chambre basse devrait se pencher sur une nouvelle convention collective des cheminots. Un sujet qui promet évidemment de nouvelles grèves. Car quand syndicat fâché, lui toujours faire ainsi...



11 Décembre 2013