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"Sans restructuration Air France-KLM pouvait mourir"





Le quotidien Les Echos publie ce mercredi un entretien exclusif avec Alexandre de Juniac et Frédéric Gagey, respectivement PDG du groupe Air France-KLM et PDG d'Air France.



"Sans restructuration Air France-KLM pouvait mourir"
Ils y expliquent la nécessité d'un plan de restructuration dont la seconde phase sera détaillé ce vendredi, lors du comité d'entreprise. Le plan Transform 2015, destiné à retrouver les bénéfices pour 2014, se durcit d'un cran.

Pourquoi un tel tour de vis ? Pour Alexandre de Juniac, il ne s'agit pas d'un durcissement, mais d'une phase complémentaire au plan Transform original. "Dès le début de l'année 2012, nous avions dit aux organisations syndicales que nous nous reverrions à l'automne 2013 pour évaluer l'impact de la première phase et voir ensemble si des mesures complémentaires s'avéraient nécessaires" a-t-il déclaré au quotidien économique. Selon lui, tout le monde chez Air France est convaincu qu'il faut mener la restructuration plus loin.

L'idée de ce plan de réforme est de retrouver à nouveau les bénéfices d'ici 2014. Pour Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, il porte déjà ses fruits. "En 2012, nous étions en progrès par rapport à 2011, et nous progressons encore en 2013, même si nous ne sommes pas encore revenus parmi les compagnies profitables. N'oublions pas d'où nous venons" avoue Frédéric Gagey.

Les deux dirigeants expliquent, au cours de cette interview, les pertes subies par l'entreprise. Air France-KLM a en effet subi une perte nette de 1,2 milliard d'euros sur l'exercice 2012. Et malgré le fait que les avions de la compagnie ne désemplissent pas durant la belle saison, les profits générés sur la période sont immédiatement effacés par l'hiver, moins bénéfique aux vols aériens.

Pour donner au groupe un résultat d'exploitation positif en 2014, les deux hommes entendent donc poursuivre le plan Transform. Un plan qui passera nécessairement par une baisse des coûts, un redimensionnage des effectifs en fonction des périodes de pic, ou de creux, et baser l'activité du groupe sur la flexibilité.

Actuellement le secteur qui souffre le plus de la restructuration de la compagnie aérienne est celui des moyen-courriers. La flotte dédiée à ce type de vol s'est réduite de 16 appareils entre 2012 et 2013, tout comme celle de Hop!, la compagnie à bas coût, qui a baissé de 13 avions entre 2011 et 2013. En opposition avec le long-courrier, la maintenance et l'ingénierie qui restent des secteurs porteurs de croissance.


2 Octobre 2013