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Free encore débouté de sa plainte contre les mobiles subventionnés





L'attaque de Free contre les mobiles subventionnés, et en particulier ceux de SFR puisque c'est contre l'opérateur au carré rouge que Xavier Niel a porté plainte, est arrivée à son terme avec la victoire de SFR. Free a été débouté une deuxième fois après un premier jugement défavorable contre lequel il avait fait appel.



L'affaire remonte à 2013 lorsque SFR était encore propriété de Vivendi. Free mobile, sur le marché depuis à peine un an, avait décidé de lancer une attaque frontale en estimant que les téléphones mobiles subventionnés au sein des forfaits étaient une forme de crédit à la consommation illégal. Xavier Niel n'y était pas allé de main morte pour qualifier ces subventions : "cela revient à pratiquer des taux d’usure de 300 ou 400% que le consommateur ne voit pas."

La plainte a donc été déposée dans la foulée pour concurrence déloyale. Mais le tribunal de commerce de Paris a jugé que Free avait tort : en première instance le groupe, qui réclamait 29 millions d'euros de la part de SFR, a été condamné à payer 300 000 euros de dommages et intérêts et 100 000 euros de frais de justice à l'opérateur de Vivendi.

Free avait fait appel de cette décision : c'est cet appel qui a été jugé ce vendredi 11 mars 2016. Encore une fois Free a été débouté de sa plainte : le tribunal a estimé que d'une part les mobiles subventionnés ne s'apparentaient pas à un crédit usurier (et donc illégal) et que, d'autre part, Free tentait de faire de la mauvaise publicité à son concurrent.

Free Mobile a été condamné à payer 400 000 euros de dommages et 100 000 euros de frais de justice à SFR. Soit 500 000 euros en tout, 100 000 de plus qu'en première instance.
 


14 Mars 2016