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​Swatch veut dire adieu à la Bourse





L'abandon du change contrôlé à 1,20 euro pour un franc suisse décidé par la Banque nationale suisse le 15 janvier 2015 pourrait avoir précipité les choses : le PDG de Swatch, Nick Hayek, a déclaré que son groupe pourrait bien décider de sortir de la Bourse de Zurich et ne pas y revenir. Car M. Hayek a une vision plus que négative des investisseurs, des traders et de la Bourse en général.



Shutterstock/economiematin
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Le 15 janvier 2015 la Bourse de Zurich subissait de plein fouet la décision de la banque nationale suisse : elle a perdu 9% en quelques heures. Un minikrach qui a coûté cher à Swatch, aussi : le titre a perdu quelques 15% entre ventes d'actions et dévaluation du franc suisse. Nick Hayek est donc particulièrement remonté contre tout le système.

Et il n'y va pas par quatre chemins pour le dire. Au journal Sonntagszeitung, ce 25 janvier 2015, il déclare que "La Bourse est comme un casino rempli de magouilles" avant d'enfoncer le clou : "ces magouilleurs ne veulent que gagner de l'argent rapidement, tandis que l'objectif de Swatch est de continuer de fabriquer des montres Made in Switzerland".

Swatch était toutefois déjà en crise et Nick Hayek avait déjà déclaré penser quitter la cotation boursière. Les événements de ce début d'année 2015 pourraient être donc le déclencheur, même si cela implique d'endetter l'entreprise.

Nick Hayek en est conscient mais il sait aussi qu'un endettement ne devrait pas poser beaucoup de problèmes : l'empire fondé par son père et dont il a hérité en 2010 est évalué quelques 5 milliards d'euros à l'heure actuelle. Donc même si c'est directement la famille Hayek qui devra s'endetter, elle détient une grande partie de Swatch, ce n'est pas l'argent qui manque.


26 Janvier 2015