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Corporate management: information pour les dirigeants

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​Le PDG et le directeur général de Mitsubishi sur la sellette





Le scandale Volkswagen est devenu le scandale Mitsubishi après que le constructeur japonais a avoué avoir triché lui aussi sur les émissions de ses moteurs diesel. Si le constructeur n'a pas, comme Volkswagen, installé un logiciel truquer, il aurait falsifié les résultats des tests officiels pour qu'ils rentrent dans les niveaux prévus par la loi. De quoi créer un scandale national au Japon.



Shutterstock/economiematin
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Les dernières informations concernant cette triche sont encore plus accablantes pour Mitsubishi : une enquête interne aurait dévoilé que la fraude en question remonterait à 25 ans en arrière. Le groupe aurait commencé à falsifier les résultats en 1991, 8 ans avant que le célèbre logiciel truqueur de Volkswagen ne soit développé par Audi (il ne sera installé qu'en 2005 sur les moteurs).

Au pays du Soleil Levant, un tel scandale devrait entraîner la démission pure et simple des deux plus hauts dirigeants du constructeur, le PDG et le directeur général. Selon les médias japonais, en effet, Osamu Masuo, directeur général, et Tetsuro Aikawa, PDG de Mitsubishi, ont annoncé leur intention de démissionner.

Ces informations ne sont toutefois pas encore confirmées par Mitsubishi que l'agence Reuters a tenté de contacter à ce sujet sans succès. Néanmoins, la démission des dirigeants d'une entreprise empêtrée dans un scandale de ce niveau (on parle de plus de 500 000 véhicules concernés sur le territoire japonais, la plupart vendus par Nissan) est une pratique courante.

Les deux dirigeants pourraient également être contraints de procéder à des excuses publiques, un passage obligé pour laver "l'honneur" des personnes fautives.


27 Avril 2016