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Pour le PDG de Renault, les voitures devront coûter plus cher





Invité sur Europe 1 le 11 mai 2021, Jean-Dominique Senard, PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi depuis 2019, estime que le prix des voitures va devoir augmenter dans les mois à venir. Une décision nécessaire pour la survie des entreprises alors que la pénurie de semiconducteurs continue de frapper le monde industriel et que les matières premières flambent en Bourse.



Le retard cumulé par l’industrie doucement rattrapé

Pixabay/DWNTKRS
Pixabay/DWNTKRS
En 2020, durant la crise sanitaire et les confinements annoncés un peu partout dans le monde, l’industrie en général a été touchée. L’industrie automobile n’a pas été épargnée : les concessionnaires ont fermé, les ventes se sont effondrées, les usines ont été mises à l’arrêt ou au ralenti… De quoi causer d’énormes retards sur la production et les ventes. Puis, fin 2020 et début 2021, ce sont les pénuries, tout particulièrement de semiconducteurs, qui sont venues s’ajouter à une situation déjà difficile.

La situation s’améliore malgré tout : Jean-Dominique Senard estime qu’il y a « une forte chance de voir un deuxième semestre plus normal ». Sur Europe 1, le 11 mai 2021, il déclare même que Renault devrait être en mesure de « rattraper une partie du retard du premier semestre au second ». Le tout grâce à de « nouvelles capacités de production ».

Une hausse du prix des voitures pour compenser la hausse du coût de fabrication

La situation reste toutefois tendue, surtout au niveau des fournisseurs. Or, une demande qui est forte face à une offre qui ne suit pas conduit à une hausse des prix. Et à cette hausse liée à la tension sur le marché s’ajoute celle liée à la flambée du cours des matières premières. Autant de nouveaux éléments avec lesquels l’industrie automobile va devoir composer : « l'aspect inflationniste est réel et on le vit partout. Les fournisseurs le ressentent déjà et en bout de chaîne, on va le ressentir ».

Le PDG de Renault ne veut donc pas faire de faux espoirs aux consommateurs : ce sont bien eux qui vont payer une partie de la facture, que ce soit chez Renault, ses concurrents ou ailleurs. « Il est évident que nos entreprises vont devoir faire ce qu'il faut pour survivre, et donc forcément passer une partie de ses hausses de prix vers le public », estime Jean-Dominique Senard.


12 Mai 2021