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Désamiantage en sites occupés : la continuité de l’activité selon SET Environnement





Plusieurs centaines de sociétés se partagent le marché français du désamiantage. Mais rares sont celles qui ont développé leur savoir-faire dans des sites occupés, comme des hôpitaux ou des centres commerciaux. Parmi elles, SET Environnement a pris une longueur d’avance.



Un Européen sur trois est encore exposé à l’amiante. Et la France ne fait pas exception : vingt ans après la loi sur son interdiction dans le BTP, l’amiante fait toujours parler de lui. L’ex-meilleur ami de la construction est devenu l’ennemi public nº1. Ses fibres se cachent partout : dans des hôpitaux ou des hôtels, dans des centres commerciaux ou des sites classés Défense, dans des bâtiments industriels ou même des universités. Autant de sites qui fonctionnent, pour certains d’entre eux, 24h/24. Pourtant, malgré cette présence humaine, des opérations de désamiantage doivent être effectuées en toute sécurité par des sociétés spécialisées. Parmi elles, SET Environnement. Membre du SNED (Syndicat national de entreprises de démolition), cette PME de cent douze salariés installée en région parisienne s’est imposée comme la spécialiste des défis techniques sur site occupé.
 
A quoi ressemble un chantier de désamiantage ?
 
C’est donc la loi de 1997 sur l’interdiction de l’amiante qui a créé un nouveau métier : « désamianteur ». Ces professionnels de la dépollution ont vite trouvé un surnom : « Nous sommes les pompiers de l’infiniment petit », plaisante Eric Vallée, président de SET Environnement depuis 2014. Cet ingénieur en technologie de l’environnement sait de quoi il parle : le diamètre d’une fibre d’amiante fait 0,2 micron (millième de millimètre), soit entre 200 et 500 fois plus fin qu’un cheveu humain. C’est cette finesse qui rend le travail des sociétés de désamiantage si complexe. Une finesse qui permet aux fibres de se loger dans des recoins insoupçonnés. « Le désamiantage consiste en la déconstruction de l’amiante, explique Eric Vallée. Son danger se situe au niveau du micromètre, et donc invisible à l’œil nu. Les bâtiments ne sont jamais les mêmes et l’amiante a été utilisé de manière différente à chaque fois. Chaque chantier a son propre niveau de complexité. Nous ne pouvons donc jamais reproduire de manière systématique la même procédure. » Et le chantier le plus complexe reste forcément celui à mettre en place sur un site occupé, où l’activité humaine est ininterrompue, comme un hôpital ou un hôtel par exemple.

Concrètement, sur un chantier, l’objectif est de décontaminer le site sans aucun rejet d’amiante dans l’atmosphère (même si le seuil légal maximal est de 5 fibres par litre d’air), et ce afin d’assurer la sécurité et préserver la santé des techniciens, mais aussi celles des employés du site à désamianter. En arrivant sur un chantier, les techniciens mettent d’abord en place un système de confinement extrêmement rigoureux afin d’étanchéifier la zone à traiter. A cette bulle étanche se joint un système de détection : à la moindre alerte, à la moindre fibre rejetée dans l’atmosphère, au moindre incident, tout s’arrête. « Nous procédons à toutes les analyses obligatoires de l’air, avant, pendant (à l’intérieur et autour du site) et en fin de chantier, explique l’ingénieur. Chez SET Environnement, nous surdimensionnons cette métrologie (NDLR : mesure de l’air), pour avoir un suivi encore plus sûr. » SET Environnement dispose pour cela d’équipements à la pointe de la technologie : centrales d’aspiration, machines de décapage sous pression, sas de décontamination, cellules de sécurité ou encore compresseurs d’air. Car au cœur de cette bulle hermétique règne une pression atmosphérique plus faible que celle de l’air ambiant : avec cette procédure, si des échanges d’air inopinés se produisent, ils ne peuvent se faire que de l’extérieur vers l’intérieur, jamais dans le sens inverse.

Sur le chantier, les techniciens sont également protégés : les ouvriers qualifiés de SET Environnement revêtent des combinaisons étanches, différents types de masques pouvant s’y coupler, équipés de système de ventilation et de filtres. Ces ouvriers spécialisés – tous en CDI – suivent régulièrement des formations afin de rester à la pointe de leur domaine, que ce soit en matière de technicité ou de sécurité. Une politique de formation qui a d’ailleurs été récompensée par le trophée de la Caisse régionale d’assurance-maladie d’Ile-de-France. Tout au long de leur carrière, les employés de SET Environnement font également l’objet d’un suivi médical renforcé. « Nous avons une technicité très forte, poursuit le président . Nous avons placé notre valeur ajoutée dans la préparation des chantiers, dans l’évaluation des risques, dans la qualité de la prestation. Et surtout, dans la sécurité de tous. » Pour rester en pointe, SET Environnement suit de près les évolutions du matériel, et les recommandations que l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) met à jour régulièrement.

Aujourd’hui, SET Environnement intervient sur 300 sites par an, avec une accélération depuis le changement de direction de l’entreprise en 2014. Sur ce marché concurrentiel (il existe plusieurs centaines d’entreprises certifiées en France pour le désamiantage), elle a donc réussi à s’imposer comme l’un des leaders du marché, grâce à son savoir-faire en matière de sites occupés.
 
La sécurité avant tout
 
Les réglementations sont évidemment là pour être respectées, voire renforcées par l’expérience du terrain. Avant l’intervention, l’entreprise de désamiantage établit un plan de retrait, soumis à l’inspection du travail, à la sécurité sociale, à la médecine du travail et au conseil économique et social de l’entreprise concernée par le désamiantage. Pendant l’intervention, plusieurs organismes publics sont chargés de contrôler si le « désamianteur » respecte toutes les normes en vigueur. Là encore, la seule et unique préoccupation reste la sécurité face à ce fléau. « On ne peut que se féliciter de la volonté commune de l’ensemble des acteurs en faveur de la préservation de la santé, souligne Eric Vallée. Les risques liés à la dépollution nous obligent à repousser les frontières du professionnalisme. » Un professionnalisme qui a permis à SET Environnement d’obtenir plusieurs qualifications : Qualibat 1552, Qualibat 1111 et OHSAS 18001.

Rien n’est laissé au hasard. « Nous mettons en place des moyens de protection au-delà même de ce que demande la réglementation, précise l’ingénieur. De plus, je crois personnellement au principe de transparence : depuis quinze ans que je travaille dans le désamiantage, je défends auprès de mes clients que le fait de ne pas assez communiquer peut créer de l'inquiétude, de la suspicion et de la défiance. » Cette transparence, saluée par les clients de SET Environnement, est également un argument commercial des plus pertinents. « La sécurité est notre priorité première, renchérit Yann Volluz, directeur administratif et financier de SET Environnement. Nous élargissons et améliorons nos process très régulièrement et nous travaillons en étroite collaboration avec les inspecteurs du travail pour nous assurer que nous utilisons les pratiques les plus récentes et les plus efficaces. » Selon lui, la croissance de la société ces dernières années est la conséquence de la qualité du travail effectué et de la satisfaction des clients. Un savoir-faire qui, aujourd’hui, permet à l’entreprise de contrôler ses coûts et les délais pour les chantiers. « Cette approche nous permet de maintenir nos marges malgré la concurrence sur ce marché », se félicite M. Volluz. Et ce, sans jamais compromettre la sécurité.

Chaque année, les pouvoirs publics mettent un tour de vis supplémentaire à la législation sur le désamiantage. Pour Eric Vallée, toute nouvelle contrainte technique ou sécuritaire est la bienvenue, commercialement parlant. Elle oblige ses équipes à se renouveler, à se former, mais surtout, elle pousse en dehors du ring des entreprises moins performantes sur les normes de sécurité. Car SET Environnement prend très au sérieux sa vocation : la dépollution est avant tout une mission d’utilité publique. Un noble idéal.


9 Février 2018