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Uber : menacée à Londres, l’entreprise fait son mea culpa





La start-up à la valorisation de plus de 60 milliards de dollars spécialisée dans les VTC, Uber, est de nouveau menacée. Cette fois c’est à Londres que l’avenir du service et de ses chauffeurs se joue : Sadiq Khan, maire de la capitale du Royaume-Uni, a fortement influencé le conseil des Transports de Londres pour qu’il ne renouvelle pas la licence d'Uber entraînant, de fait, une interdiction du service.



cc/pixabay
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Sadiq Khan n’a pas caché qu’il n’aimait pas Uber : en septembre 2017 il a même déclaré publiquement qu’il ne laisserait pas ses deux filles adolescentes prendre un Uber par crainte pour leur sécurité. Car c’est justement cette lacune que reproche le maire de Londres et le conseil des Transports de la capitale britannique à Uber.

Londres estime que l’entreprise a caché et failli à son devoir de dénonciation de plusieurs crimes commis par ses chauffeurs. De plus, il semblerait que le processus de recrutement des chauffeurs, qui doit permettre d'étudier les antécédents judiciaires des candidats comme c’est le cas pour les licences de taxis, ne soit pas parfait et qu’il y ait des failles.

Ces critiques semblent avoir justifié la décision du conseil des Transports de Londres de ne pas renouveler la licence permettant à Uber de proposer ses services. Celle-ci sera caduque le 30 septembre 2017 et les utilisateurs de l’application se sont déjà mobilisés en signant une pétition qui a recueilli plus de 600 000 signatures en quelques jours. Mais la mairie de Londres ne semble pas avoir cédé.

Le nouveau PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, qui a succédé à Travis Kalanick à la suite d'un scandale pour harcèlement sexuel, a pris la parole. Il a présenté ses excuses à la municipalité de Londres et a demandé à ce qu’elle travaille avec l’entreprise pour qu’Uber s’améliore. Une prise de position humble qui semble avoir convaincu : Sadiq Khan a demandé le 25 septembre 2017 au conseil des Transports de Londres, auquel il siège en tant que maire de la ville, de rencontrer le PDG d’Uber. Mais le processus d’annulation de la licence est toujours en cours.


26 Septembre 2017