Télétravail : 76 % des salariés n’ont pas l’opportunité de travailler à distance




Selon un sondage Citrix/One Poll, seuls 26 % des salariés français ont la possibilité de travailler à distance. En même temps, pour un tiers des salariés, le télétravail n’est tout simplement pas un sujet abordé dans leur entreprise.



1 cadre sur 3 travaille à distance, contre seulement 1 non-cadre sur 5

La législation a beau avoir facilité la mise en place du télétravail, 85 % des salariés français assurent n’avoir reçu aucune information de leur employeur à ce sujet, apprend-t-on d’un sondage Citrix/One Poll. En ce début de 2018, seuls 26 % des salariés français déclarent pouvoir travailler à distance. Sans surprise, cette proportion est plus élevée parmi les seniors ou managers (32 %), contre moins de 20 % pour les non-cadres. L’accès est d’autant plus restreint pour les moins de 25 ans, qui indifféremment du poste qu’ils occupent, ne se le voient offrir que dans 14 % des cas.

Ces chiffres sont à mettre en relation avec l’un des principaux freins au télétravail : le manque de confiance vis-à-vis du travail fourni par le salarié à distance. Une méfiance d’ailleurs bien connue des employés, qui parfois limitent eux-mêmes (12 %) leur temps de télétravail par crainte de la perception négative de leur hiérarchie.

Pour 4 salariés sur 10, les outils mis à leur disposition n’ont pas d’impact sur leur productivité

De manière générale, le sondage fait ressortir une réalité qu’on devinait déjà : les entreprises tâtonnent pour quantifier la productivité des télétravailleurs, et font donc le choix de ne pas généraliser la pratique. En effet, le télétravail n’est proposé voire encouragé que pour 45 % des répondants.

Si près de 80 % des personnes interrogées voient un lien direct entre la technologie disponible en entreprise pour les salariés et la productivité, elles ne sont plus que 63 % à considérer que les outils mis à leur disposition ont un impact sur leur travail au quotidien. Et pourtant le paradoxe français ne s’arrête pas là, car 93 % des répondants attribuent à la technologie un impact positif sur leur travail mais 47 % ne voient pas de changement dans leur productivité ces trois dernières années, malgré l’évolution des nouvelles technologies.


28 Février 2018