Le chalutage en eaux profondes reste autorisé




Très critiqué par les écologistes pour les dégâts qu’elle cause sur les fonds marins et sur l’écosystème aquatique, le chalutage en eaux profondes a fait l’objet, ce mardi 10 décembre 2013, d’un vote au Parlement Européen qui devait décider si cette pratique pouvait être continuée ou pas. Au final, elle ne sera pas interdite malgré un vote extrêmement serré.



Alors que la mobilisation avait été forte pour faire interdire le chalutage profond, en particulier de la part des écologistes et notamment en France, cette pratique continuera d’être autorisée. Les députés européens ont voté en faveur d’un maintien mais avec une réglementation stricte.

Le vote, qui a eu lieu le mardi 10 décembre 2013 a été serré. C’est la proposition d’encadrer cette pratique de pêche qui l’a emporté avec 342 voix pour et 326 voix contre. Une défaite déplorée par les écologistes et notamment l’association Bloom à l’origine de la proposition d’interdiction du chalutage profond.

En France, qui est un des derniers pays européens à pratiquer le chalutage profond avec l’Espagne et le Portugal, cette pratique étant dénoncée non seulement comme destructrice mais aussi comme non rentable, la pétition pour son interdiction avait obtenu 750 000 signatures. Mais les sociétés de pêche et notamment la société Scapêche du distributeur Intermarché, ont fait valoir que près de 3 000 emplois auraient été menacés en cas d’interdiction.

Afin de ne pas procéder à une interdiction pure et simple, c’est un encadrement qui sera mis en place. Il interdit le chalutage profond dans 90% de la zone concernée par le chalutage profond et met en place des quotas pour la préservation des espèces. Afin de vérifier l’efficacité et l’impact de cette nouvelle réglementation, la Commission européenne a prévu une étude dans quatre ans afin, éventuellement, de procéder à une modification des paramètres.


10 Décembre 2013