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Grève : un dégrèvement fiscal pour les commerces en grande difficulté





Depuis le 5 décembre, la grève contre la réforme des retraites perturbe l'activité de nombreux commerçants, en particulier en Île-de-France. Le gouvernement envisage un dégrèvement fiscal pour les plus touchés.



Les commerces en Île-de-France particulièrement touchés

Lors de l'inauguration des soldes d'hiver, Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement est prêt à envisager des mesures « exceptionnelles » de dégrèvement fiscal pour les commerçants dont le chiffre d'affaires s'effondre « totalement » en raison de la grève contre la réforme des retraites. Pour prétendre à ce dispositif, les commerces doivent rencontrer des problèmes de trésorerie et qui seraient « sur le point de mettre la clef sous la porte », a expliqué le ministre de l'Économie. Il a également rappelé les mesures d'urgence pour les commerces en difficulté : étalement des charges sociales et fiscales, chômage partiel.

Avec ce dispositif de dégrèvement fiscal, le gouvernement répond en partie à la demande d'abattement automatique de charges sociales de l'Alliance du commerce qui regroupe 27 000 magasins d'habillement et de chaussure. « Aucun commerce ne doit fermer en raison des mouvements de grève », a martelé Bruno Le Maire, qui a toutefois admis que plusieurs d'entre eux sont en « grandes difficultés », en particulier dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, « ainsi que les petits commerces de centre-ville à Paris et en Ile-de-France ».

Dégrèvement fiscal pour tenir durant ce « moment difficile »

Pour ces commerçants, la perte de chiffre d'affaires est évaluée entre 20% et 40%. C'est d'autant plus problématique en cas de trésorerie déficiente : dans ce cas, il devient quasiment impossible de « passer ce moment difficile », comme l'a reconnu le locataire de Bercy. Bruno Le Maire a néanmoins salué « l'énergie » des commerçants qui se rendent chaque jour dans leurs points de vente malgré les perturbations dans les transports.

Sans oublier les frais supplémentaires occasionnés pour les transports en taxi ou en VTC pour rentrer le soir pour ceux qui n'ont pas le choix. Fatigue, lassitude, voire épuisement, c'est la conséquence de ces difficultés. Les négociations se poursuivent entre le gouvernement et les organisations syndicales, avec un nouveau rendez-vous fixé en fin de semaine afin de trouver un terrain d'entente.


8 Janvier 2020