Rémunérations des dirigeants : une baisse arithmétique mais un niveau encore hors normes
Les rémunérations moyennes des dirigeants du CAC 40 atteignent 6,5 millions d’euros en 2024, nous apprend le cabinet Proxinvest. Toutefois, une baisse de 9% est observée. Cette contraction semble indiquer un ajustement dans les pratiques de gouvernance. Cependant, les rémunérations restent d’un niveau tel qu’elles alimentent toujours le débat public, notamment en raison de l’écart entre perception sociale et réalité économique. Malgré cette baisse, les entreprises n’ont en réalité pas bouleversé leur architecture de rétribution des chefs d’entreprise.
La dynamique observée masque également une évolution plus contrastée de la rémunération médiane. Celle-ci grimpe à environ 5,6 millions d’euros, établissant un record historique. En d'autres mots, la moitié des dirigeants gagnent désormais plus de ce montant. De surcroît, cette progression de la médiane tranche avec la baisse de la moyenne, ce qui signifie que seuls quelques très hauts revenus ont diminué.
La notion de plafond « socialement acceptable » s’impose comme un repère central dans l’analyse des rémunérations. Proxinvest fixe ce seuil à 5,7 millions d’euros en 2024. Il s’agit d’un montant au-delà duquel la rémunération d’un dirigeant est jugée excessive au regard de critères éthiques et sociaux. Or, 26 des dirigeants du SBF 120 dépassent ce seuil, ce qui montre à quel point l’enjeu est devenu structurel dans la gouvernance financière. De plus, cet indicateur permet de mesurer l’écart croissant entre rémunération théorique, performance affichée et attentes des salariés ou de l’opinion publique. Le fait que cette limite soit franchie par un nombre aussi important de dirigeants révèle un phénomène d’accélération des pratiques de rémunérations variables, notamment via les actions gratuites ou les rémunérations différées. En conséquence, même si les rémunérations affichent une baisse moyenne, la structure même de ces packages continue de doper les revenus des dirigeants les plus influents.
La dynamique observée masque également une évolution plus contrastée de la rémunération médiane. Celle-ci grimpe à environ 5,6 millions d’euros, établissant un record historique. En d'autres mots, la moitié des dirigeants gagnent désormais plus de ce montant. De surcroît, cette progression de la médiane tranche avec la baisse de la moyenne, ce qui signifie que seuls quelques très hauts revenus ont diminué.
La notion de plafond « socialement acceptable » s’impose comme un repère central dans l’analyse des rémunérations. Proxinvest fixe ce seuil à 5,7 millions d’euros en 2024. Il s’agit d’un montant au-delà duquel la rémunération d’un dirigeant est jugée excessive au regard de critères éthiques et sociaux. Or, 26 des dirigeants du SBF 120 dépassent ce seuil, ce qui montre à quel point l’enjeu est devenu structurel dans la gouvernance financière. De plus, cet indicateur permet de mesurer l’écart croissant entre rémunération théorique, performance affichée et attentes des salariés ou de l’opinion publique. Le fait que cette limite soit franchie par un nombre aussi important de dirigeants révèle un phénomène d’accélération des pratiques de rémunérations variables, notamment via les actions gratuites ou les rémunérations différées. En conséquence, même si les rémunérations affichent une baisse moyenne, la structure même de ces packages continue de doper les revenus des dirigeants les plus influents.
Un décalage croissant entre perceptions sociales et structures de rémunération des chefs d’entreprise
Ce rapport de Proxinvest met en lumière un autre enjeu essentiel : l’écart entre la rémunération des grands dirigeants et la perception des citoyens. En effet, une rémunération moyenne de 6,5 millions d’euros, même en baisse, reste élevée au regard de standards français. Bien que les entreprises mettent en avant leur compétitivité internationale pour justifier ces niveaux, la société civile semble de plus en plus sensible aux écarts entre hauts revenus et salaires moyens. Par ailleurs, cette tension se manifeste dans les débats publics, où les rémunérations des patrons sont régulièrement associées à des enjeux de justice sociale et à la question du partage de la valeur.
Pourtant, les entreprises du CAC 40 expliquent souvent que ces rémunérations visent à attirer et à maintenir en poste des dirigeants à forte valeur stratégique. Toutefois, Proxinvest fait valoir que l’augmentation de la médiane et le dépassement du seuil de 5,7 millions pour de nombreux dirigeants fragilisent ce discours. En effet, ce décalage entre justification économique et perception publique peut alimenter des controverses, surtout lorsque les performances opérationnelles ne progressent pas au même rythme que les rémunérations. En outre, ce type de situation peut influencer la gouvernance interne, car les actionnaires eux-mêmes deviennent plus vigilants face à ce type de rémunération, notamment lors des votes sur les résolutions dites « say on pay ».
Pourtant, les entreprises du CAC 40 expliquent souvent que ces rémunérations visent à attirer et à maintenir en poste des dirigeants à forte valeur stratégique. Toutefois, Proxinvest fait valoir que l’augmentation de la médiane et le dépassement du seuil de 5,7 millions pour de nombreux dirigeants fragilisent ce discours. En effet, ce décalage entre justification économique et perception publique peut alimenter des controverses, surtout lorsque les performances opérationnelles ne progressent pas au même rythme que les rémunérations. En outre, ce type de situation peut influencer la gouvernance interne, car les actionnaires eux-mêmes deviennent plus vigilants face à ce type de rémunération, notamment lors des votes sur les résolutions dites « say on pay ».