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​Google : l'accord avec le fisc britannique vivement critiqué





Google est accusée, comme en France, d'avoir utilisé un montage fiscal au Royaume-Uni lui ayant permis de payer beaucoup moins d'impôts. Les deux parties sont parvenues à un accord et Google va payer au Fisc une partie de son dû. Mais l'accord, dont le montant paraît assez dérisoire, est vivement critiqué par l'opposition.



Shutterstock/economiematin
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L'enquête aura duré 6 ans dans les bureaux du fisc britannique pour arriver à cet accord, malgré tout historique : Google va payer 170 millions d'euros d'arriérés au pays de Sa Majesté pour solder tous les comptes et les impayés liés à ses montages fiscaux. Mais la somme ne plaît pas à tout le monde, surtout pas à l'opposition travailliste qui espérait que le géant américain paye beaucoup plus.

Il faut dire que les montages fiscaux de Google lui permettent de ne payer quasiment pas d'impôt. Entre l'argent qui passe par les Bermudes et celui qui passe par des pays européens où la fiscalité pour les entreprises est très avantageuse, le géant ne paierait que 2,77% d'impôt sur le revenu... contre 20% pour les entreprises britanniques n'usant pas d'optimisation fiscale.

Le "Tax Justice Network", qui a recalculé le montant de l'impôt théorique de Google en se basant sur le chiffre d'affaires estimé du géant, a déclaré que Google devrait payer 200 millions d'euros par an. Beaucoup plus que ce qui est convenu dans l'accord signé entre le géant et le fisc britannique car Google ne paierait que 170 millions d'euros pour 10 ans d'arriérés.

Si George Osbourne, Chancelier de l'Echiquier, s'est félicité de l'accord, le parti travailliste s'inquiète et estime que si un tel accord était signé avec d'autres géants, notamment Apple ou Starbucks qui sont sous le coup d'enquêtes un peu partout en Europe, ce serait un gros manque à gagner pour l'Etat.


25 Janvier 2016