​Clauses controversées : Booking cède face à l'autorité de la concurrence




L'affaire avait fait scandale et entaché la réputation de Booking, premier site de réservation d'hôtels en ligne : des clauses empêchaient les hôteliers de proposer des tarifs inférieurs à ceux proposés sur le site sous peine de ne pas se voir référencés par le site. Une manière, pour Booking, de se garantir les prix les plus bas du marché mais qui n'était pas du goût des hotelliers... ni de l'Autorité de la Concurrence qui avait ouvert une enquête. Finalement le géant a cédé.



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C'était en juillet 2013 que l'Umih, le principal syndicat d'hôteliers de France, portait plainte contre Booking, Expedia et HRS auprès de l'Autorité de la Concurrence pour des clauses jugées anticoncurrentielles. Parmi celles-ci la clause qui empêchait les hôteliers de proposer par n'importe quel moyen, y compris directement via leurs canaux, des prix inférieurs à ceux proposés par le site.

L'Autorité de la Concurrence avait pris l'affaire très au sérieux et une enquête a été ouverte. Elle trouve ce mardi 21 avril 2015 une conclusion à l'amiable. Booking a accepté de renoncer à ces clauses d'exclusivité laissant donc le droit aux hôteliers de proposer des prix plus bas que sur le site, y compris sur des sites concurrents.

Seule restriction : les sites des hôtels ne pourront pas, eux, afficher des prix inférieurs à ceux proposés par Booking. Mais les canaux en ligne et hors ligne pourront bénéficier de ces tarifs préférentiels.

Pour Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la Concurrence, cet accord est "un équilibre satisfaisant" et l'Autorité de la Concurrence devrait abandonner toute poursuite contre Booking qui évite ainsi une amende en plus de se voir imposer un changement de ses clauses contractuelles.

L'enquête se poursuit néanmoins pour les deux autres sites visés par la plainte, Expedia et HRS, qui n'ont pour l'instant pas encore annoncé d'accord en ce sens.


21 Avril 2015