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Le milliardaire Philip Green au cœur d'un scandale #MeToo





Le magnat de la mode Philip Green avait signé des accords de confidentialité avec ses employés qui l'accusent de racisme, de harcèlement sexuel et de harcèlement. Mais un lord britannique a décidé de révéler l'identité du PDG, qui nie désormais les accusations.



Philip Green est le milliardaire dont on taisait le nom dans le scandale britannique #metoo

On connaît enfin l'identité de celui qui a tu certaines accusations de harcèlement sexuel. En effet, Peter Hain, un Lord britannique a utilisé son immunité parlementaire et révélé le nom du milliardaire Philip Green, qui était parvenu à obtenir de la justice son anonymat dans la presse. 

Et il s'agit d'un véritable scandale pour le propriétaire du groupe Arcadia - qui englobe les marques Burton, Dorothy Perkins, Miss Selfridge et bien sûr Topshop. Sa fortune est estimée à plus de 4,5 milliards d’euros. Preuve de sa puissance dans le monde de la mode, en 2006, il a même été anobli par la reine.

Impératif de silence imposé au Telegraph

Pour rappel, dans cette histoire, l'impératif de silence avait en effet été opposé par la justice au quotidien conservateur Daily Telegraph, l’empêchant de publier l'identité de l'homme mis en cause, ce qui avait provoqué l'indignation dans le pays, bon nombre y voyant un passe-droit permettant aux riches d’échapper à un scandale, dans le sillage du mouvement #metoo. Le lord a estimé qu'il était de son « devoir » et « dans l'intérêt du public » de révéler l'identité du mis en cause, alors que Philip Green aurait « dépensé des sommes substantielles pour cacher la vérité sur des actes répétés de harcèlement sexuel, de racisme et de harcèlement ».

 Mercredi 24 octobre, le Telegraph avait titré « Le scandale britannique #metoo qui ne peut être révélé », ulcéré de ne pouvoir révélé le nom du mis en cause. Le patron du groupe Arcadia a immédiatement rejeté ces accusations : « Je nie catégoriquement les allégations suggérant que je me suis rendu coupable de comportements illégaux », a-t-il déclaré dans un communiqué. Et d'ajouter : « Arcadia et moi-même prenons très au sérieux les accusations et les griefs des employés, qui sont, le cas échéant, minutieusement examinés ».


26 Octobre 2018