Le leader californien du marché du VTC dans le monde doit se sentir bien seul. Après s’être fait attaqué par les taxis, puis par le gouvernement, voici que ce sont des sociétés de VTC qui l’assignent en justice. Trois sociétés de VTC, LeCab, TransdevShuttleFrance et Greentomatocars ont en effet assigné le service UberPOP en référé, devant le tribunal de commerce de Paris.
Ces sociétés dénoncent une concurrence déloyale de cette filiale d’Uber, lancée en France au mois de février dernier, et qui avait, depuis cette date, déjà fait couler beaucoup d’encre. UberPOP permet actuellement à n’importe quel automobiliste de devenir, le temps d’un course, chauffeur VTC. Une manière, pour la filiale d’Uber, de permettre à des particuliers d’arrondir leurs fins de mois en utilisant leur véhicule à des fins commerciales, et cela à des tarifs particulièrement bas.
Une méthode que n’apprécient semble-t-il pas les autres sociétés de VTC, qui utilisent pour l’occasion les mêmes arguments que les taxis à leur encontre il y a quelques mois : distorsion de concurrence, concurrence déloyale. Une nouvelle attaque pour UberPOP qui a pourtant été condamnée il y a deux semaines, à 100 000 euros d’amende, pour son offre jugée trompeuse par le tribunal de commerce de Paris.
Réagissant à cette nouvelle attaque frontale, le directeur général d’Uber à Paris a précisé sur son blog que cette nouvelle fronde consistait en une menace, un danger pour la mobilité partagée dans son ensemble. Sous-entendu, des sociétés de service comme Blablacar ou Djump, spécialisées elles dans le covoiturage pourraient aussi en pâtir.
La preuve que les contours de cette nouvelle activité restent encore flous, malgré même la loi Thévenoud, censée régir ces nouveaux métiers. Une loi votée à la mi-septembre, et qui n’a semble-t-il toujours rien réglé.