Taxe GAFA : Bruno Le Maire en espère 500 millions d’euros




C’est mercredi prochain que le prochain de loi sur la taxe sur les GAFA, les grandes entreprises du numérique, sera présenté au conseil des ministres par Bruno Le Maire. Il espère en tirer 500 millions d’euros.



Dans un entretien au Parisien Dimanche, le ministre de l’Économie a détaillé le fonctionnement de cette taxe dont la mise en œuvre rétroactive remonte au 1er janvier 2019. Cette contribution concernera donc les « très grandes entreprises » réalisant un chiffre d’affaires mondial sur leurs activités numériques de 750 millions d’euros au niveau mondial, et de plus de 25 millions d’euros en France. Google, Apple, Facebook, Amazon, Uber, Booking, ou encore Airbnb seront donc touchés. La taxe sera de 3% sur le chiffre d’affaires réalisé en France par ces acteurs du numérique.

Si la grande majorité des start-ups françaises seront épargnées, ce n’est pas le cas de Criteo : cette entreprise spécialisée dans le ciblage publicitaire est cotée au Nasdaq et elle réalise près de un milliard de dollars de chiffre d’affaires. Pour justifier la taxation d’une société française, Bruno Le Maire explique que cette dernière permet la revente de données personnelles à des fins publicitaires : « Nous visons en premier lieu les plateformes qui touchent une commission pour mettre en relation des clients et des entreprises », indique-t-il. 

Le locataire de Bercy précise par ailleurs que « le montant acquitté sera déductible du résultat comptable sur lequel est calculé l'impôt sur les sociétés ». L’effet de la taxe de 3% aura pour effet de « réduire jusqu'à un tiers du montant de cette taxe pour les entreprises qui payent leurs impôts en France ». Bruno Le Maire espère toujours pouvoir convaincre ses homologues européens pour la mise en place d’une taxe équivalente au niveau de l’UE.


3 Mars 2019
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