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Taxe Chirac : une charge en trop pour Air France-KLM





La taxe de solidarité prélevée sur les billets d’avion, alias « taxe Chirac », est dans le collimateur d’Air France et ce pour une excellente raison : elle coûte cher à la compagnie aérienne, qui en supporte la majorité du poids.



(c) Shutterstock/EconomieMatin
(c) Shutterstock/EconomieMatin
Cette taxe instaurée en 2006 sur proposition de l’ancien président de la République, a pour mission d’abonder les caisses de Unitaid, dont la mission est de lutter contre les pandémies comme le sida ou le paludisme. Un effort plus que louable donc, mais cette organisation internationale n’a dépensé que 1,4 milliard de dollars sur les 2,2 milliards qui proviennent du fruit de cette taxe.

Air France, un des principaux contributeurs de cette taxe, a vite fait son calcul : Unitaid dispose de suffisamment de trésorerie pour financer des projets pendant cinq années, sans que la compagnie aérienne ait à verser le moindre sou. C’est pourquoi l’entreprise a demandé un moratoire aux ministres de tutelle ; le PDG Alexandre de Juniac plaide sa cause en expliquant que cette taxe «  représente chaque année un coût supplémentaire de 90 millions d’euros ».

Or, le milieu aérien est fortement concurrentiel et la moindre hausse de prix du billet pousse les voyageurs dans les bras d’autres compagnies. La compétitivité d’Air France-KLM en prend donc un coup… Ce d’autant que cette taxe est très illégalement répartie entre les neuf pays qui l’applique, la France en supportant près de 60%.


5 Mai 2015

Tags : air france