Entreprises & Décideurs
Corporate management: information pour les dirigeants

Entreprises & Décideurs

Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable

Santé : le secteur privé menace le gouvernement d'un grève illimitée





Le secteur privé s'oppose au projet de loi santé. Et il le fait savoir. Les cliniques privées de France menacent le gouvernement de lancer une grève illimitée début janvier, s'il ne retire pas son projet de loi.



@Shutter
@Shutter

Un projet de loi qui menacerait les cliniques de France, selon la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Cette dernière a menacé lundi 17 novembre, via un communiqué de presse, de se mettre en grève illimitée à compter du 5 janvier prochain, si le gouvernement maintenait son projet de loi santé, applaudi généralement pour ses orientations, mais violemment décrié pour son manque de moyens.

 

Plus précisément, les cliniques privées de France, au nombre de 1 100 établissements, craignent particulièrement pour leurs 200 000 emplois. En effet, le projet de loi santé voudrait autoriser les Agences régionales de santé (ARS), à pouvoir réquisitionner du personnel dans les établissements privés pour alimenter certains hôpitaux publics, dans le but d’assurer un égal accès aux soins.

 

Les cliniques craignent ainsi d’être progressivement mises à l’écart du système de soins français, puisque la priorité serait donnée au service public, ce qui coûterait particulièrement au secteur privé qui soigne chaque année 8,5 millions de patients. « Nous nous battons autant pour notre survie que pour cette liberté-là » précise Lamine Gharbi, le président de la FHP. Cette liberté, c’est à la fois celle de pouvoir fixer ses propres tarifs, et de pouvoir fonctionner sur un statut particulier, indépendant du service public.

 

Lamine Gharbi précise également que demain « les ARS pourront retirer à l’un de nos établissements une autorisation d’activités de soins ou de fermer un de nos services d’urgence parce que l’hôpital public voisin, qui ne va pas bien, a besoin d’un afflux de patients ». En clair, la FHP ne veut pas être le dindon de la farce, surtout si cette farce lui coûte quelques milliers d’emplois sur le long terme. 



17 Novembre 2014