L'État reprendra 30 à 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF
Il s'agit d'annonces plutôt rassurantes pour les cheminots. Le montant des investissements prévus n'est « pas encore tout à fait arbitré », avoue tout de même Jean-Baptise Djebbari, mais ceux-ci devraient concerner « l'infrastructure : le réseau, le fret, les voies, la signalisation », a détaillé le rapporteur du projet de loi. L'élu a promis que les annonces du Premier ministre iraient dans le sens de ce que demandent les cheminots, qui ont eu « un sentiment fort de "cheminot bashing" ».
Les cheminots sont favorables à la réforme, Guillaume Pépy n'est pas prêt à démissionner
Interrogé sur l'avenir de Guillaume Pepy, dont la démission est réclamée par les syndicats, le député a rappelé que son mandat durerait jusqu'en 2020 et qu'il « fallait un pilote dans l'avion pour mener à bien la transition ». Il y a aussi des « échéances importantes », qui attendent le patron de la SNCF comme la convention collective de l'entreprise, destinée à être prochainement renégociée. Ce jeudi 24 mai, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux avait déjà estimé sur Europe 1 que « la question du maintien de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF n'(était) pas posée ».
Eric Djebbari a par ailleurs contesté la légitimité de la vot'action, lancée par les cheminots, une consultation interne à la SNCF dont les résultats à 95% défavorables au projet de réforme ont été dévoilés ce 23 mai 2018. En revanche, le rapporteur a estimé que le vote de l'Assemblée nationale, lui, est légitime. « Ce n'est pas un passage en force », a-t-il insisté, avant de saluer les syndicats réformistes CFDT et Unsa, « qui ont des doutes sur l'ouverture à la concurrence mais sont constructifs ». Selon lui, l'« unité médiatique » entre les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, CFDT, SUD et Unsa) est une « façade », qu'il a opposé à « la réalité des faits ».