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SNCF : l'Etat reprendra entre 30 et 35 milliards d'euros de la dette





L'État reprendra 30 à 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF sur les 55 milliards à laquelle elle s'élève, a annoncé le rapporteur LREM de la loi ce jeudi 24 mai 2018.



L'État reprendra 30 à 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF

L'État reprendrait « entre 30 et 35 milliards d'euros » de la dette de la SNCF le rapporteur du projet de réforme ferroviaire Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) a annoncé jeudi 24 mai sur la chaîne LCP.  Au total, l'ardoise de la compagnie ferroviaire s'élève à 47 milliards pour SNCF Réseau et 8 milliards pour SNCF Mobilités. Jean-Baptiste Djebbari a estimé que l'intervention de l'État, qui s'accompagnera « d'investissements dans le système ferroviaire », équivaudrait donc à « un point et demi de PIB ». Et le député de Haute-Vienne d'ajouter : « Le Premier ministre s'exprimera vendredi sur le niveau de reprise de la dette et l'investissement dans le système ferroviaire ».

Il s'agit d'annonces plutôt rassurantes pour les cheminots. Le montant des investissements prévus n'est « pas encore tout à fait arbitré », avoue tout de même Jean-Baptise Djebbari, mais ceux-ci devraient concerner « l'infrastructure : le réseau, le fret, les voies, la signalisation », a détaillé le rapporteur du projet de loi. L'élu a promis que les annonces du Premier ministre iraient dans le sens de ce que demandent les cheminots, qui ont eu « un sentiment fort de "cheminot bashing" ».

Les cheminots sont favorables à la réforme, Guillaume Pépy n'est pas prêt à démissionner

Interrogé sur l'avenir de Guillaume Pepy, dont la démission est réclamée par les syndicats, le député a rappelé que son mandat durerait jusqu'en 2020 et qu'il « fallait un pilote dans l'avion pour mener à bien la transition ». Il y a aussi des « échéances importantes », qui attendent le patron de la SNCF comme la convention collective de l'entreprise, destinée à être prochainement renégociée. Ce jeudi 24 mai, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux avait déjà estimé sur Europe 1  que « la question du maintien de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF n'(était) pas posée ». 

Eric Djebbari a par ailleurs contesté la légitimité de la vot'action, lancée par les cheminots, une consultation interne à la SNCF dont les résultats à 95% défavorables au projet de réforme ont été dévoilés ce 23 mai 2018. En revanche, le rapporteur a estimé que le vote de l'Assemblée nationale, lui, est légitime. « Ce n'est pas un passage en force », a-t-il insisté, avant de saluer les syndicats réformistes CFDT et Unsa, « qui ont des doutes sur l'ouverture à la concurrence mais sont constructifs ».  Selon lui, l'« unité médiatique » entre les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, CFDT, SUD et Unsa) est une « façade », qu'il a opposé à « la réalité des faits ».



24 Mai 2018