Réorganisation française de Renault : accord des syndicats




Soulagement pour la direction de Renault. Une majorité des syndicats a en effet validé le projet industriel « Re-Nouveau France 2025 » qui va permettre de produire 700.000 véhicules en France, mais aussi de supprimer 1.700 postes.



Embauches et développement industriel

Leur signature était attendue, elle est arrivée. Trois des quatre principaux syndicats du groupe Renault (CFE-CGC, CFDT et FO) ont validé le projet triennal dévoilé en septembre dernier par Luca de Meo, le directeur général du constructeur automobile. Ce plan social, baptisé « Re-Nouveau France 2025 », court de 2022 à 2024. Et l'objectif est de réorganiser l'entreprise dans l'Hexagone : embauches et développement industriel, mais aussi suppression de postes.

Renault va ainsi procéder à 1.700 suppressions d'emplois, mais le groupe compte aussi embaucher 2.500 personnes (dont 2.000 en production). L'entreprise proposera également 10.000 reconversions. Les syndicats acceptent également une plus grande flexibilité, le travail obligatoire plusieurs samedis, des pauses non rémunérées pour les nouveaux salariés… Toutefois, Renault s'engage à ne fermer aucun site industriel, logistique, pièces et accessoires.

Production française

Cette réorganisation vise à produire 700.000 véhicules en France chaque année d'ici la fin 2024. 9 modèles seront assemblés sur le territoire, dont 5 sur le pôle Renault ElectriCity : les Mégane E-Tech Electric, Renault 4 et Renault 5 électrique, Kangoo E-Tech et « un projet de SUV » électrique. Le Trafic électrique sera lui produit à Sandouville, le nouveau Master et un véhicule partenaire à Batilly, le SUV électrique Alpine à Dieppe. 

Enfin, Renault a en projet de nouveaux véhicules en cours de conception. Les châssis seront fabriqués au Mans, le moteur électrique de 100 kW à Cleon. La feuille de route est bien chargée, mais il faut rappeler la réalité du marché : n'est pas la France qui produit les modèles qui font du volume, comme les Clio et Captur (assemblés en Turquie et en Espagne). Toutefois, cet accord sécurise la position de l'Hexagone au cœur du dispositif stratégique et technique du constructeur.


16 Décembre 2021
Tags : renault