On peut se réjouir de voir les finances publiques recevoir de l’argent frais de la sorte. À eux seuls, les radars ont représenté 920 millions d’euros, un chiffre en progression de 131 millions d’euros. La Cour des comptes interroge tout de même l’efficacité de cette politique ; après tout, les radars ont l’objectif de pousser les automobilistes à lever le pied sur les routes.
Or, les sages de la rue Cambon constate que les résultats de la mortalité routière sont en hausse pour la troisième année consécutive, avec près de 3 500 personnes qui ont trouvé la mort sur les routes françaises en 2016. Les radars font preuve d’une meilleure efficacité pour les amendes c’est certain, mais pour la sécurité routière ? C’est moins sûr…
La Cour des comptes pointe par ailleurs sur l’affectation de l’argent récolté par le biais des amendes : il finance cinq programmes dont la finalité est « éloignée » de l’objectif fixée par les pouvoirs publics, à savoir la baisse de la mortalité sur les routes. 837,1 millions d’euros, soit plus de 50% des sommes récoltées, ne servent pas cette mission.