Premiers succès pour la libéralisation du transport par autocar

En un peu plus d'un mois, ces nouvelles lignes ont transporté 250 000 voyageurs. Pour donner un ordre de grandeur, c'est deux fois plus que sur l'ensemble de l'année dernière, où 110 000 personnes avaient voyagé en bus. Il faut cependant dire que jusqu'au vote de la loi sur l'activité et la croissance, il était bien difficile à un transporteur de créer de nouvelles lignes pour relier deux villes françaises.

Les obstacles administratifs et les obligations ont sauté, ouvrant le chemin aux initiatives privées. 75 villes sont désormais desservies, avec l'espoir d'en avoir trente de plus d'ici la fin de l'année (surtout en Normandie et en Bretagne). Et en 2016, ce sont 200 villes qui sont envisagées.

Toute cette activité est évidemment bonne pour l'emploi. 700 emplois directs ont ainsi été créés (soit, en moyenne, 20 par jour), et il ne s'agit que de chauffeurs : des emplois indirects sont également à prévoir. France Stratégie avait estimé le nombre de création de postes à 22 000, mais pour le moment le secteur prévoit de 2 000 à 3 000 créations d'ici la fin 2016.

Parmi les grands gagnants, on trouve la SNCF qui a fortement développé son réseau d'autocars avec le lancement de l'offre Ouibus, qui capte déjà 40% du volume de voyageurs.