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Pour Bruno Le Maire, l’euro n’a jamais été aussi menacé





Entre crise financière, montée du nationalisme et guerre commerciale, l’existence même de l’euro est menacé, s’alarme Bruno Le Maire.



C’est devant un parterre de journalistes de la presse diplomatique que le ministre français de l’Économie a tiré la sonnette d’alarme. Bruno Le Maire craint pour l’existence de la monnaie unique, qui fête ses 20 ans cette année. « Il y a ceux qui considèrent comme moi que l'euro est désormais menacé. Il n'a jamais été aussi menacé », a-t-il déclaré. Le contexte est particulièrement défavorable, selon lui. À quelques jours des élections européennes, l’hôte de Bercy a évoqué la montée des populismes d’extrême-droite partout sur le vieux continent. Le chef de la Ligue et vice-président du Conseil italien, Matteo Salvini, est « soutenu par Mme Le Pen, par d'autres conservateurs radicaux en Europe et donc eux font un choix qui a le mérite de la clarté, qui est celui de la disparition de l'euro et le retour à des monnaies nationales ».

Une manière de rappeler aux électeurs que leur vote ne sera pas sans conséquence : en votant pour les listes des nationalistes, ils mettent en danger l’euro. Évidemment, cette déclaration du ministre de l’Économie ne doit rien au hasard alors que les sondages prévoient une poussée des populismes. Autre menace pointée du doigt par Bruno Le Maire : la guerre commerciale que se mènent les États-Unis et la Chine. L’hôte de Bercy estime que ces tensions sont de nature à raviver des risques de surévaluation des actifs et d’une crise financière et économique qui frapperaient l’euro.

L’escalade entre les deux plus grandes économies de la planète a monté d’un cran, avec la signature par Donald Trump d’un décret privant Huawei de technologies américaines. Le groupe chinois, géant de l’électronique grand public et de l’équipement réseau, ne pourra plus acheter de composants ni de services provenant d’entreprises américaines d’ici le mois d’août. Google, Intel, Qualcomm et d’autres encore s’apprêtent  ainsi à couper les ponts avec Huawei, dégradant un peu plus les relations entre les deux pays.


22 Mai 2019

Tags : euro