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Ports africains : le groupe Bolloré mis en examen pour "corruption"





Le groupe Bolloré, premier actionnaire de Vivendi (Canal+), est soupçonné d'avoir utilisé les activités de conseil de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion de ports africains de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée).



La holding Bolloré accusée de corruption dans l'affaire des ports africains

La mauvaise passe dure pour la holding Bolloré. En effet, six mois après la garde à vue de Vincent Bolloré, le groupe a été mis en examen à son tour, mercredi 12 décembre. Il est visé par des soupçons de corruption dans le cadre de l'obtention de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest. La holding Bolloré est accusée d'avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée.

« La holding Bolloré SA, qui n'est en rien concernée par les faits objets de l'investigation, a décidé d'exercer un recours afin d'être mise hors de cause », s'est-elle défendue dans un communiqué annonçant l'information. Le 25 avril, l'homme d'affaires de 66 ans avait été mis en examen dans ce dossier, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police anti-corruption, un fait rare pour un chef d'entreprise aussi influent.

Le premier actionnaire de Vivendi, géant des médias français

Pour rappel, via son groupe familial, Vincent Bolloré est le premier actionnaire de Vivendi, dont il détient près de 24% du capital. Géant des médias, Vivendi possède notamment le groupe Canal+, la plateforme vidéo Dailymotion et détient aussi une participation dans le géant de la production télé Banijay (31,4%), propriétaire notamment de ALP ("Koh-Lanta"), Air Prod (les émissions de Nagui) ou de H2O (les émissions de Cyril Hanouna).

Et mercredi 12 décembre, la procédure a suivi son cours. Les juges d'instruction du pôle financier de Paris, Serge Tournaire et Aude Buresi, ont procédé à la mise en examen attendue de la holding, pour les mêmes qualifications que son patron : « corruption d'agent étranger » ainsi que complicité d'« abus de confiance » et de « faux et usage de faux ».



 


13 Décembre 2018