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Pétrole : le prix chute, le Coronavirus et la demande chinoise inquiètent





Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a voulu rassurer le monde entier le 4 février 2020 refusant de parler de « pandémie » concernant l’épidémie de Coronavirus mais n’attribuant à la crise sanitaire que le statut « d’épidémie à foyers multiples », cela ne sera probablement pas suffisant pour calmer les craintes de la Bourse concernant l’impact du virus sur l’économie mondiale.



Coronavirus : l’inquiétude sur la demande chinoise de pétrole

Pixabay/Raimond Castillo
Pixabay/Raimond Castillo
La Bourse ne craint pas que l’épidémie de Coronavirus fasse des milliers de morts, ce qui sera peut-être le cas, le nombre de décès avoisinant 500 le 5 février 2020, mais bien que la Chine, où tout a commencé, voit son activité être fortement ralentie. Avec plusieurs dizaines de millions de personnes placées à l’isolement dans le pays et des annonces de fermetures de magasins et d’usines à foison, il est clair que le Coronavirus aura un impact sur la croissance chinoise, au moins au premier trimestre 2020 voir sur tout le premier semestre, le pic épidémique étant attendu par les chercheurs fin avril-début mai.

Ce ralentissement de l’économie devrait avoir pour effet de réduire la demande chinoise en pétrole, alors que le pays est le premier importateur mondial. La production quotidienne est alors trop importante ce qui, selon les lois classiques de l’offre et de la demande, fait chuter les prix.

Le pétrole cède 20% depuis début 2020

Les craintes de la Bourse se sont déjà concrétisées : le prix du baril de pétrole a cédé plus de 20% de sa valeur entre le 3 janvier et le 4 février 2020. Le baril de Brent s’échangeait, le 4 février 2020, à moins de 54 dollars tandis que le WTI a chuté sous la barre des 50 dollars, du jamais vu depuis décembre 2018.

Une solution à cette crise du pétrole pourrait toutefois venir du cartel de l’or noir, l’Opep et ses alliés, qui se réunissent les 4 et 5 février 2020 en urgence à Vienne. Les pays producteurs pourraient annoncer une réduction de la production journalière pour faire remonter les prix en Bourse à des niveaux qu’ils jugent satisfaisants.


5 Février 2020