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Pas de hausse des impôts pour financer les mesures de soutien à l'économie





Il n'est pas question de rétablir l'impôt sur la fortune ni d'augmenter la fiscalité pour financer les mesures de soutien à l'économie, a assuré Gérald Darmanin.



Des finances publiques saines

Dans un entretien à Ouest France, le ministre de l'Action et des Comptes publics l'affirme : le gouvernement n'a pas l'intention de rétablir l'impôt sur la fortune au titre de la solidarité, comme le réclament plusieurs ténors de l'opposition. « La politique économique mise en place par le gouvernement portait ses fruits avec une baisse du chômage dans toutes les catégories et sur tout le territoire, une croissance supérieure à celle de nos voisins », explique Gérald Darmanin. La suppression de l'ISF a permis, selon lui, d'encourager les initiatives et les investissements. Le ministre demande de faire attention aux « fausses bonnes solutions » qui ont contribué à « casser la confiance ».

Pour Gérald Darmanin, la sortie de la crise sanitaire ne peut pas passer par une augmentation de la fiscalité. Le gouvernement finance actuellement les différentes mesures de soutien à l'économie par la dette. Les finances du pays sont « saines », se réjouit-il, suite aux efforts faits depuis 2017 : l'Hexagone a des reins « plus solides pour emprunter ». La signature de la France a la confiance des marchés financiers, ce qui permet au pays de bénéficier de taux avantageux. 

Mais des comptes publics détériorés

Le ministre admet néanmoins qu'il faudra vivre pendant un certain temps avec des comptes publics « détériorés ». Pour le moment, il n'est d'ailleurs pas décidé si le gouvernement va supprimer purement et simplement les charges et impôts reportés. Il rappelle néanmoins que ces recettes sont « essentielles » pour les prestations sociales, les hôpitaux, les retraites. L'État assume actuellement toutes ces dépenses, bien que les recettes ne soient plus au rendez-vous.

32.000 entreprises de moins de 50 salariés ont obtenu un report du paiement des impôts en mars, ce qui représente 2 milliards d'euros en moins dans les caisses de l'État. 530.000 entreprises ont bénéficié d'un report des échéances des charges Ursaaf dues en mars, soit un montant de 3,6 milliards. 450.000 très petites entreprises vont bénéficier d'une aide 1.500 € qui sera versée ce lundi. Le chômage partiel, pour lequel l'État a provisionné 8,5 milliards d'euros, pourrait aller au-delà des deux mois prévus si les circonstances l'exigeaient. Et le report des charges sociales et fiscales vont se prolonger au mois d'avril, a annoncé Gérald Darmanin.


4 Avril 2020

Tags : impôts