Paiement : Ingenico, le Français qui compte




La filiale de BPCE (Banque Populaire Caisse d'Épargne) a confirmé étudier un rapprochement avec Ingenico, le fabricant français de terminaux de paiement. Ce dernier a bondi de 7% ce jeudi 10 octobre et pèse 4,2 milliards d'euros en Bourse. Retour sur un succès débuté dans les années 1980.



Le Français Ingenico : les bons choix aux bons moments

L'entreprise française Ingenico, spécialiste des terminaux de paiement, se partage aujourd'hui le marché mondial avec l'américain Verizon. Une véritable success story qui débute en 1980 grâce au duo formé de Jean-Jacques Poutrel et de l'ingénieur Michel Malhouitre. Quelle bonne idée d'investir juste avant l'explosion du paiement par carte à puce. Dès 1984, Ingenico lance son premier terminal de paiement. Puis, la société entre en Bourse l'année qui suit. Sa croissance d'Ingenico va de pair avec celle de la carte à puce. 

Après des moments plus délicats au début des années 2000, Ingenico emploie aujourd'hui 8.000 salariés à travers le monde, avec une présence commerciale dans 170 pays. s'est imposé comme le leader mondial des solutions de paiement. En effet, outre son succès européen, Ingenico est parvenu à devenir un acteur de référence au Brésil et en Chine. Une stratégie gagnante : en dix ans, le chiffre d'affaires a quadruplé.
 

Natixis intéressé par l'achat du groupe Ingenico

Preuve de ce succès, Natixis, la filiale du groupe mutualiste BPCE (Banque Populaire Caisse d'Épargne) a confirmé ce jeudi 11 octobre qu'elle étudie un rachat d'Ingenico :  « Natixis confirme son intérêt à explorer la logique d'un rapprochement industriel de ses activités de paiement avec celles du groupe Ingenico et avoir des discussions préliminaires en cours sur ce sujet. Natixis tiendra le marché informé en tant que de besoin », indique le groupe dans un communiqué.  La veille, Bloomberg avait révélé cette information. 

Pour rappel, Ingenico peut se targuer d'une capitalisation boursière de plus de 4 milliards d'euros. Et attire donc : Natixis ne serait pas le seul intéressé. Selon La Tribune, Edenred, le spécialiste des services prépayés (Ticket restaurant, Kadéos, etc), serait également sur les rangs. L'ex-Accor Services, qui vaut quelque 7,3 milliards d'euros en Bourse, préparerait une offre ferme.


12 Octobre 2018