Nissan veut que Carlos Ghosn lui rende 83 millions d’euros




L’ancien PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, fait une nouvelle fois la une des journaux japonais. Nissan a déposé une nouvelle plainte contre l’homme d’affaires désormais fugitif recherché par Interpol afin de récupérer une partie de l’argent qu’il aurait dépensé de manière indue. De son côté, Carlos Ghosn a entamé une procédure en France pour licenciement abusif.



Le fugitif Carlos Ghosn de nouveau attaqué au Japon

Alors que Carlos Ghosn a, fin 2019, fui la justice japonaise qui lui demandait des comptes concernant les soupçons de fraude fiscale et de malversations aux frais de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, voilà que Nissan a décidé d’ouvrir un nouveau chapitre de l’affaire. Le constructeur réclame le remboursement de 83 millions d’euros à son ex-patron en cavale au Liban.

Nissan dénonce la « fuite illégale loin de la justice » de son ancien président et veut être remboursée de l’argent dépensé indûment pendant des années « de mauvaise conduite et d’activités frauduleuses » de la part de Carlos Ghosn. En particulier, des achats, des contrats fictifs mais également un usage personnel de biens de l’entreprise sont dans le collimateur du constructeur japonais.

Des villas pour son usage personnel et de l’argent à sa sœur

Nissan juge notamment que Carlos Ghosn a acheté, avec l’argent de l’entreprise et pour son usage personnel et exclusif, des résidences à Beyrouth et à Rio de Janeiro « en utilisant environ 27 millions de dollars ». Mais le constructeur dénonce également « l’utilisation privée d’avions de la compagnie » ainsi que des « paiements à sa soeur » pour un montant de 750.000 dollars dans le cadre d’un « contrat fictif de consultante ».

Carlos Ghosn et sa femme, contre qui des mandats d’arrêt internationaux ont été émis, sont réfugiés au Liban depuis le début de l’année 2020. Carlos Ghosn a, de son côté, entamé une action en justice contre Renault pour licenciement abusif et réclame au constructeur français 15 millions d’euros.


12 Février 2020