Luxe : le marché sur un rythme de croisière




La folle expansion du marché du luxe devrait définitivement s'arrêter en 2014. Le taux de croissance attendue est en effet de 2%, soit à l'identique de l'an dernier.



L'étude Bain & Company réalisée pour le compte de la Fondation Altagamma (groupement des principaux groupes de luxe italiens) affiche la couleur : en l'absence de vecteurs de croissance comme la Chine ces dernières années, il ne faudra pas s'attendre aux hausses faramineuses connues depuis 2009. La continuité avec 2013 sera donc d'actualité en 2014.
 
Cette nouvelle phase, qualifiée de « new normal » par l'auteure de l'étude, ouvre la voie à un marché plus sain et plus consolidé, où l'on verra la capacité des groupes à maintenir leurs marges et leurs capacités d'innovation. L'ebitda (le résultat brut d'exploitation) moyen des entreprises du luxe tournera aux alentours de 7% en 2014.
 
L'Europe va continuer à bénéficier du secteur du tourisme pour alimenter les boutiques des grandes enseignes, les États-Unis devraient représenter le principal moteur de la croissance. Le Japon va souffrir d'un taux de change qui enchérit les importations, tandis que Hong Kong et Macau vont se montrer dynamiques (ce qui ne sera pas le cas de la Chine continentale).
 
Le secteur du luxe le plus dynamique devrait, sans trop de surprise, être celui des accessoires — après tout, c'est ce que peuvent s'offrir un maximum de bourses… Le fossé pourrait d'ailleurs se creuser toujours plus entre le luxe dit accessible, et le luxe absolu. 


19 Mai 2014