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Les médecins urgentistes font plier le gouvernement





Respect de la limite du temps de travail de 48 heures maximum par semaine et un meilleur salaire au delà des 39 heures : les médecins urgentistes ont obtenu ce qu'ils souhaitaient après une matinée de grève.



(c) Shutterstock/EconomieMatin
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Marisol Touraine n'a pas pris de temps pour lâcher du lest face aux médecins urgentistes, qui n'ont eu qu'à enclencher une demie-journée de grève pour faire plier le gouvernement à leurs exigences. La ministre de la Santé, sur le perron de l'Élysée, a ainsi sifflé la fin de la partie de ce mouvement initié par la CGT et l'Amuf, l'Association des médecins urgentistes de France.

« Je viens de signer l'instruction concernant l'organisation de leur temps de travail qui va leur permettre de lever leur préavis », a expliqué Marisol Touraine au sortir du Conseil des ministres. Une déclaration qui n'a pas forcément calmé la colère des professionnels. Christian Prudhomme, porte-parole de l'Amuf, a ainsi déclaré à RMC que ce n'était pas à la ministre « de dire si une grève est levée, mais aux gens qui sont en grève ». Elle doit « nous annoncer ce qu'elle a décidé à nous et non à la presse. C'est de la politique spectacle et ça commence à suffire. C'est notamment une des raisons pour laquelle Marisol Touraine coagule tous les mécontentements ».

Les hôpitaux aussi en ont après le gouvernement : on pointe en effet du doigt le fait que l'exécutif ait « tout lâché » en un rien de temps, ce qui pourrait durcir le conflit au lieu de l'apaiser. On explique aussi que le gouvernement ne voulait pas avoir deux fers au feu en cette période de Noël, avec d'un côté le mouvement des médecins urgentistes, de l'autre la grève des médecins de ville.


23 Décembre 2014