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Les allègements de charges de certaines professions revus à la baisse





Comment financer la baisse d'impôt sur le revenu ? En réduisant notamment la déduction forfaitaire accordée à certaines professions (aviation, bâtiment, culture, etc.), mais aussi le taux réduit sur le gazole pour les engins de chantier, et même le dispositif mécénat.



Trois niches fiscales en ligne de mire de Matignon

Malgré le montant de ses prélèvements, l’Etat n’a encore et toujours pas d’argent. Comment faire pour en trouver ? En remettant en cause l’existant, c’est le seul scénario envisageable. Ainsi, une fois promis une baisse de l’impôt sur le revenu, comment faire pour le financer ? Première piste du gouvernement, dans la droite ligne du discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe : la suppression du taux réduit de gazole pour les engins de chantier d'ici trois ans. Avec une remontée progressive du tarif de taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TICPE), cela constituera une hausse de la charge fiscale de 1 milliard d'euros pour les professions concernées (travaux publics, bâtiment…), qui la répercuteront certainement sur leurs clients.

Par ailleurs, la « déduction forfaitaire spécifique » correspond à un abattement de charges patronales dont bénéficient différentes professions (artistes, aviation, bâtiment, journalistes, mannequins, nettoyage…). Elle est au total évaluée à 1,5 milliard d'euros au sein du budget de la Sécurité sociale. Cet abattement de 10 % à 30 % se cumule en fait avec les baisses de charges votées avec la fin du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Une bonne raison aux yeux du gouvernement pour plaider en faveur de son extinction ou de sa réduction progressive. Du côté des grandes entreprises, Matignon cible en priorité la réduction d'impôt pour les dépenses de mécénat, qui pourrait passer de 60 % à 40 % au-delà d'un certain niveau de dépenses (par exemple 1 million d'euros).

 


17 Juin 2019