Le travail à temps partagé : un dispositif choisi plus que subi




Le travail à temps partagé, un mode d’organisation où un même salarié travaille pour plusieurs entreprises, est une expérience positive pour 96 % des professionnels qui l’ont essayé, révèle un nouveau Baromètre national réalisé par le Portail du temps partagé.



Un mode d’organisation adopté par les plus expérimentés

La catégorie la plus nombreuse à travailler en temps partagé sont les 50-59 ans (41 %), suivis des 40-49 ans (38 %). La majorité des missions réalisées l’est dans les ressources humaines (27 %), 22 % des missions sont réalisées dans la vente et le marketing, 22 % en finance et gestion, et seulement 6,4 % dans l’industrie.

La majorité des personnes travaillant en temps partagé sont des indépendants possèdant leur propre structure juridique (micro-entrepreneur, SARL, SASU...), 13 % cumulent plusieurs statuts (salarié et indépendant), et 12 % sont en portage salarial. 71 % interviennent en Ile-de-France et dans les grandes agglomérations de province, tandis que 28 % interviennent en province dans des communes de plus petite taille.

Le travail en temps partagé est souvent synonyme de journées légères : 31 % des ces personnes travaillent dix à quize jours par mois, 29 % moins de dix jours par mois, et seulement 27 % travaillent à temps plein ou quasi-plein, révèle le Baromètre.

Le temps partagé est vu d’un oeil positif par ceux qui le pratiquent : 26 % estiment que le temps partagé leur permet de parvenir à un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, 25 % estiment que le travail partagé les rend autonomes, 32 % notent la diversité des missions et 9,6 % apprécient la mutualisation des risques entre plusieurs entreprises.

Le portage salarial, la voie royale du temps partagé

Le portage salarial fait figure de dernier-né dans le domaine, puisqu’il a été introduit dans le Code du travail en 2008. Selon une récente étude de la Fondation Travailler Autrement, les personnes exerçant sous ce statut gagneraient plus que d’autres (la moitié des effectifs gagnerait 30 000 euros par an) pour un temps de travail réduit : 28 heures par semaine en moyenne et 34 heures en moyenne pour ceux qui en ont fait leur activité principale. Les missions effectuées sont le plus souvent des services aux professionnels du type conseil et expertise (40 %). Mais il peut également être question de formation (11 %) et de services liés à l’informatique (9 %). 30 000 à 50 000 Français exerceraient sous ce statut, selon la Fondation Travailler Autrement.


14 Mars 2017