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Le milliardaire Chinois qui voulait faire du pain français tire sa révérence





Ces rachats de terres agricoles avaient suscité de nombreuses inquiétudes en France. Il ambitionnait d'ouvrir 1.500 boulangeries en Chine.



Fragilité de certains investisseurs

La France, et surtout ses produits, jouissent d'une bonne image en Chine. Les investisseurs Chinois veulent les importer en Chine, mais sans doute vont-ils trop vite pour se faire une part sur ce marché très concurrentiel. C'est un bon résumé de la mésaventure du milliardaire Hu Keqin, qui se voyait déjà en roi de la baguette en Chine. Son groupe Reward avait en effet racheté 1.700 hectares de terre dans l'Indre en 2014, puis 900 hectares en 2017 dans l'Allier. Les pires inquiétudes circulaient, comme souvent lorsqu'il s'agit d'investissements chinois. 

Monsieur Hu annonçait l'an passé vouloir ouvrir 1.500 boulangeries en Chine en cinq ans, approvisionnées en farine française. Finalement, seules trois boutiques "Chez Blandine" seront ouvertes à Pékin. Et elles ont déjà fermé, d'après Dianping.com, principal site de référencement de commerces et services. Le groupe Reward ("Luowa" en chinois), fondé en 1995 et spécialisé à l'origine dans le lait maternisé et les produits d'entretien, a été mis en faillite le 13 mai.

L'opacité entourant les compte

Déjà en janvier, l'agence de notation financière Fitch avait tiré la sonnette d'alarme, expliquant que Reward avait été dans l'incapacité de s'acquitter d'une dette de 300 millions de yuans (38 millions d'euros) début décembre, alors qu'il assurait disposer fin septembre de 4,15 milliards en numéraire (530 millions d'euros). Fitch déplorait au passage l'opacité entourant les comptes des firmes chinoises, la non-publication d'informations "pertinentes" et des audits notoirement incomplets.


27 Juin 2019