Le groupe Printemps va fermer sept magasins

Le groupe Printemps est « dans l'obligation de transformer son modèle », peut-on lire dans le communiqué de l'entreprise. S'il prévoit un investissement de 40 millions d'euros par an pendant les deux à trois prochaines années pour « redévelopper son socle de clientèle » et « renforcer la différenciation de son offre », le groupe doit dans l'immédiat opérer une restructuration drastique. Pour cela, il prévoit la fermeture de sept magasins en France : quatre Printemps à Paris (Place d'Italie), au Havre, à Strasbourg et à Metz, et trois de l'enseigne Citadium qui cible une clientèle jeune (les points de vente parisiens des Champs-Élysées et de Nation, et à Toulon).

Le groupe explique que cette opération, qui fait partie d'un plan de relance, est dictée pour « arrêter les pertes, s'adapter aux exigences de marché et assurer [la] pérennité [de l'entreprise] ». Printemps opère 19 grands magasins sur le territoire français et 8 boutiques Citadium. Autant dire que la saignée est importante et qu'elle laissera des traces, le temps du redressement du groupe.

Outre ces fermetures, le plan de relance comprend également une « adaptation » et une « mutualisation » de certaines fonctions support. En termes d'emploi, cette coupe claire représente 450 postes supprimés, ce qui représente près de 10 % des effectifs de l'entreprise qui emploie 3.000 collaborateurs. Printemps assure que sa priorité est l'accompagnement des salariés avec des mesures « appropriées et personnalisées ». Printemps va également partir en quête de repreneurs pour les magasins qui vont fermer. Là aussi cela peut représenter une porte de sortie pour de nombreux salariés.

Comme de nombreuses autres enseignes du commerce de détail, le groupe Printemps a souffert de la conjoncture récente qui a vu se multiplier les conflits en tout genre, des « gilets jaunes » au mouvement social contre la réforme des retraites, en passant par les attentats et bien sûr, la crise sanitaire. « Depuis plusieurs années, le groupe évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles », précise l'entreprise qui a réalisé 1,7 milliard d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier.