Larry Fink, patron de BlackRock, propulse son influence à Davos




En pleine recomposition de la gouvernance mondiale, Larry Fink, le patron de BlackRock, devient co-président intérimaire du Forum de Davos. Il consolide son influence sur la scène économique, malgré un contexte sous tension et des attentes élevées autour de Davos.



Larry Fink, stratège des marchés, propulsé au cœur de Davos

Le 15 août 2025, Larry Fink a été nommé co-président par intérim du World Economic Forum (WEF), à Genève, au terme d’une enquête blanchissant son fondateur Klaus Schwab. Larry Fink partage cette responsabilité avec André Hoffmann, alors que le rendez-vous de Davos 2026 se profile.

Larry Fink arrive à Davos avec l’assise chiffrée d’un bâtisseur : au deuxième trimestre 2025, il pilotait 12530 milliards de dollars d’encours chez BlackRock, malgré un retrait exceptionnel de 52 milliards chez un client asiatique. Et, pourtant, Larry Fink a conservé 46 milliards de souscriptions nettes de long terme, ce qui souligne sa capacité à absorber les à-coups, puis à continuer d’investir. Le chiffre d’affaires trimestriel de BlackRock a atteint 5,42 milliards de dollars, tandis que les revenus technologiques (notamment Aladdin et Preqin) ont culminé à 499 millions, ainsi les profits ajustés à 1,88 milliard. Ces repères donnent à Larry Fink une crédibilité tangible à Davos, car ses décisions pèsent directement sur la liquidité et la gestion du risque mondiaux.

En outre, Larry Fink a choisi une posture offensive. « Nous entrons dans la deuxième moitié de l'année, traditionnellement la plus forte sur le plan saisonnier, avec un élan considérable et un pipeline solide », a-t-il déclaré lors de la présentations des résultats de BlackRock le 15 juillet 2025, ce qui illustre sa confiance méthodique, mais aussi sa volonté d’accélérer sur les relais de croissance, y compris la technologie de portefeuille et le non-coté. Par conséquent, Larry Fink arrive à Davos avec un mandat de transformation, et il sait que la crédibilité chiffrée se convertit, à Davos, en capacité d’entraînement auprès des décideurs publics et privés.

Larry Fink, co-président par intérim : cap sur la mission du WEF à Davos

Larry Fink a pris ses fonctions après la clôture d’une enquête sensible : le WEF a conclu à l’absence de « faute grave » concernant Klaus Schwab, tout en reconnaissant de « irrégularités mineures » liées à des frontières parfois floues entre contributions personnelles et opérations, et Larry Fink hérite ainsi d’un chantier de gouvernance à mener avec rigueur. Cette bascule, néanmoins, recentre le Forum sur sa mission : la nomination de Larry Fink et d’André Hoffmann vise à rétablir la confiance, puis à préparer l’étape suivante de la gouvernance du Conseil.

Larry Fink a immédiatement inscrit son propos dans la continuité et la clarté : « Nous sommes honorés d'assumer ce rôle de direction à titre intérimaire à un moment charnière pour le Forum économique mondial […] nous envisageons l'avenir avec clarté, détermination et confiance dans la mission durable du Forum », ont déclaré Larry Fink et André Hoffmann depuis Genève. Cette formule, de surcroît, fixe un horizon pour Davos, où Larry Fink entend articuler coopération, prospérité et meilleure distribution des fruits de la croissance, ce qui renvoie à l’ADN de Davos comme plateforme de dialogue public-privé.

Larry Fink : parcours de bâtisseur et boussole pour Davos

Larry Fink a co-fondé BlackRock et, progressivement, a imposé une culture d’ingénierie financière au service des clients institutionnels comme des épargnants, via l’indexation et la technologie de gestion des risques. Ainsi, Larry Fink aborde Davos avec une expérience rare de la gestion systémique : des ETF aux marchés privés, Larry Fink cumule pilotage industriel et vision macro des cycles, ce qui, à Davos, permet d’aborder dette, productivité et transition de capital avec granularité et mesure. Par ailleurs, Larry Fink évolue désormais dans une arène de gouvernance : le prochain Forum de Davos 2026 est fixé du 19 au 23 janvier ; et Larry Fink pourra y présenter, prudemment mais fermement, des chantiers concrets, depuis la numérisation financière jusqu’aux chaînes d’approvisionnement.

Parce qu’il reste PDG de BlackRock, Larry Fink fait face à une équation de crédibilité continue : livrer de la performance, mais aussi, néanmoins, démontrer une gouvernance exemplaire au WEF. Les chiffres du deuxième trimestre 2025 confortent Larry Fink, cependant la responsabilité à Davos impose transparence et écoute. Larry Fink devra ancrer Davos dans des résultats tangibles, puis rendre la coopération plus inclusive pour éviter l’écueil du « talking shop ».


22 Aout 2025