La privatisation de la Française des Jeux attire les petits actionnaires

Le processus de privatisation de la Française des Jeux a démarré ce jeudi 7 novembre. 24 heures après, l'heure était au premier bilan pour l'Agence des participations de l'État (APE), qui supervise le processus de cession : l'État entend se départir de 52% du capital qu'il possède dans l'entreprise. La tendance est manifestement positive, d'abord du côté des investisseurs institutionnels : « le livre d’ordres a été entièrement couvert dans les premières heures ». Mais le gouvernement surveillait tout particulièrement l'intérêt des Français pour l'opération.

D'après l'APE, les particuliers ont souscrit pour 200 millions d'euros d'actions de la Française des Jeux. Cela représente un tiers de la tranche qui leur est allouée. Un premier succès donc, mais le gouvernement a mis les petits plats dans les grands ; ainsi, les particuliers bénéficient d'une décote de 2% sur le prix de l'action fixé entre 16,50 et 19,90 euros le titre.

L'État a réservé de 20% à 40% des actions de la FdJ mises sur le marché pour les petits épargnants, avec l'objectif d'attirer l'actionnariat populaire. « La Française des Jeux fait partie de notre patrimoine national, elle doit appartenir aux Français grâce à une participation populaire la plus large possible », avait expliqué Bruno Le Maire avant le lancement de la souscription. Les Français sont traditionnellement peu attirés par les prises de participation dans les entreprises.

L'opération devrait donc être très intéressante pour l'État. L'objectif officieux était de dépasser le milliard d'euros, mais au vu de la tendance engagée, les caisses publiques devraient collecter de 1,6 à 1,9 milliard d'euro, qui viendront abonder un fonds pour l'innovation doté de 10 milliards.