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La grève du printemps dernier a coût 890 millions d’euros à la SNCF





La SNCF est parvenue à maintenir un résultat net positif pour l’exercice 2018, malgré la grève du printemps dernier contre la réforme ferroviaire. Une performance qui est toutefois en trompe l’œil.



La SNCF peut souffler : malgré le mouvement social impulsé par les syndicats de l’entreprise pour protester contre la réforme ferroviaire voulue par le gouvernement, la société de transport ne s’en est pas si mal tiré l’an dernier. La SNCF enregistre ainsi un résultat net positif de 141 millions d’euros. L’entreprise a réalisé 530 millions d’euros d’économies, ce qui a permis de compenser en partie le coût de la grève ; mais ce qui a permis de faire la différence, c’est la vente d’une filiale immobilière pour 766 millions d’euros.

Cette opération exceptionnelle ne se renouvellera pas cette année, c’est pourquoi la SNCF a entrepris de poursuivre sur le chemin des économies avec 700 millions d’euros de prévu en 2019. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 33,3 milliards d’euros en 2018, des revenus en progression de 1,3% par rapport à 2017. Là aussi, c’est une performance solide au vu des difficultés rencontrés par les voyageurs au printemps… La SNCF a pu s’appuyer sur les bons résultats de ses filiales Keolis (+17%) et Eurostar (+10%). En revanche, l’activité fret a plongé de 11%.

Pour 2019, l’entreprise veut amplifier ses investissements dans les infrastructures et le renouvellement des équipements : 10 milliards d’euros sont programmés à cet effet, soit 1,1 milliard de plus qu’en 2018. La SNCF veut également baisser ses coûts pour en faire profiter ses clients, en réduisant les prix des billets.


1 Mars 2019

Tags : SNCF