La fusion entre Renault et Nissan n'aura pas lieu, selon Luca de Meo

Le groupe Renault, qui possède 43,4% du capital de Nissan, a pu envisager ces dernières années de fusionner avec le constructeur japonais. Mais cela n'arrivera pas : dans une interview au quotidien italien Il Sole-24 Ore, Luca de Meo le directeur général de Renault explique que si la logique depuis 2010 a été de faire converger les organisations des deux entreprises en vue d'une fusion, il ne voyait pas les choses de la même manière. « Je n'imagine pas une fusion car je ne suis pas sûr que cela ait un sens opérationnel ».

Ce faisant, il s'aligne avec les déclarations de Jean-Dominique Senard, le président de l'Alliance qui compte aussi en son sein Mitsubishi. Pour Luca de Meo, il faut en revanche rechercher « beaucoup plus de coopération et cela sera possible si l'alliance évolue. Dans quelle direction, on verra ». De la coopération, c'est ce qu'a montré l'Alliance en mai 2020, lors de la présentation de la stratégie mondiale des trois membres.

Nissan, qui ne possède que 15% du capital de Renault sans droit de vote, a mal vécu ces dernières années sa position jugée inférieure dans l'Alliance. La rancœur a explosé lors de l'arrestation, à Tokyo, de Carlos Ghosn pour des soupçons de malversations financières. L'ancien patron de Renault et de l'Alliance était l'architecte du rapprochement à marche forcée avec Nissan.

La nouvelle direction mise en place par Renault a réchauffé les relations, dans un contexte de difficulté opérationnelle et commerciale pour les deux groupes en raison de la pandémie et de la pénurie de composants. Luca de Meo a plutôt vanté une aspiration commune : « Nous devons utiliser le fait que nous sommes mariés depuis 20 ans, il y a des enfants, il y a des moments de tension, mais nous avons tant à gagner en restant alignés » sur des projets de développement.