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La feuille de route de Jean-Pierre Farandou, futur patron de la SNCF





Jean-Pierre Farandou, le choix de l'Élysée pour prendre la tête de la SNCF en remplacement de Guillaume Pepy, a dressé la feuille de route de l'entreprise pour les prochaines années.



L'équilibre financier en 2022

Devant les députés et les sénateurs, Jean-Pierre Farandou a tracé les perspectives de la SNCF. Il estime qu'il revient à l'entreprise de ne pas reconstituer la dette, alors que l'État a accompli un « énorme effort » pour reprendre les 35 millions d'euros de dette du groupe. Le futur patron de la SNCF veut mettre sur pied un « plan de productivité » d'une ampleur « peut-être jamais vue » qui va demander une réorganisation du travail et une amélioration de l'efficacité. « C'est quelque chose qui est difficile parce que ça va se traduire par des baisses d'emplois ».

Lorsqu'il est entré à la SNCF en 1981, les cheminots « étaient beaucoup plus polyvalents : le même cheminot dans une gare faisait la circulation des trains, vendait les billets et passait même un coup de balai, et cela ne choquait personne ! ». Jean-Pierre Farandou veut retrouver cette polyvalence en réorganisant et en dé-spécialisant les cheminots, « notamment sur les petites lignes ». Les frais de structure vont également devoir se réduire.

Le dialogue social en préalable

Tout cela va demander de la concertation et du dialogue avec les salariés et les syndicats, ce qu'il pose comme un « préalable ». Les 35 heures seront toujours accomplies à la SNCF, mais « il faut vraiment les faire », souligne-t-il avant de dénoncer des accords locaux qui ont « sédimenté au cours des décennies ». Avec les représentants des personnels, il entend mener des négociations respectueuses, mais aussi claires et lucides.

Sous l'égide de Jean-Pierre Farandou, la SNCF doit porter un regard « neuf » sur elle-même et « sans tabou ». Ce qui ne sera pas sans provoquer des difficultés. S'il se dit un « enfant du service public » et insiste sur la dimension sociale et environnementale du train, la SNCF doit « rendre ce service au coût le plus ajusté pour la collectivité, car l'argent public est une denrée rare ».


3 Octobre 2019

Tags : SNCF