La bourse chinoise face au mini-krach des valeurs du jeu vidéo

Le gouvernement chinois, dans sa quête de réguler l'industrie du jeu vidéo, a proposé un projet de loi visant à limiter les mécanismes jugés addictifs dans les jeux. Cette législation cible spécifiquement les récompenses quotidiennes et les dépenses excessives dans les jeux gratuits (free-to-play). Une manière efficace de lutter contre l’addiction aux jeux vidéos qui passe notamment par ces stratégies des développeurs.

Au-delà des restrictions sur les mécanismes de jeu, le projet de loi exige des joueurs qu'ils s'enregistrent sous leur véritable identité pour accéder aux jeux en ligne. De plus, les éditeurs de jeux sont encouragés à promouvoir une "culture socialiste avancée" et à transmettre la culture traditionnelle chinoise à travers leurs créations.

Suite à l'annonce de cette nouvelle réglementation, les actions des deux géants du jeu vidéo chinois, Tencent et NetEase, ont subi des pertes massives. Tencent a vu son action chuter de plus de 12%, tandis que NetEase a connu une baisse encore plus spectaculaire de 24,6%. Au total, ces entreprises ont perdu environ 80 milliards de dollars en valeur boursière. Des sociétés internationales comme Ubisoft, partenaire de Tencent, ont également ressenti les répercussions de cette panique boursière.

La réaction du marché, violente et inattendue, aura conduit à une possible amélioration. Le gouvernement chinois semble prêt à reconsidérer certains aspects de la loi. Cependant, l'avenir reste incertain pour l'industrie du jeu vidéo en Chine, mal appréciée par le régime communiste. Les jeux vidéo, selon les autorités chinoises, sont une véritable boîte de Pandore responsable de nombreux maux de la société.