La Grèce et ses créanciers dans un nouveau bras de fer




La Grèce est une fois de plus à la croisée des chemins. Les créanciers du pays, Union européenne et FMI, veulent qu'Athènes mette en place de nouvelles mesures qui permettraient de débloquer une nouvelle tranche d'aide. Dans le même temps, le pays doit se préparer au remboursement de plusieurs milliards d'euros.



La Grèce est actuellement sous le coup d'un examen des réformes mises en place ces derniers mois. Les créanciers du pays veulent s'assurer que les mesures exigées pour recevoir l'aide internationale sont effectives. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, est sur ses gardes : « Nous sommes prêts à discuter de tout dans le cadre de l'accord (de sauvetage) et dans la limite du raisonnable, mais pas de choses au-delà du cadre de l'accord ni au-delà de la raison ».

Cette revue de l'accord de 2015 sera achevée « favorablement, sans concessions sur les principes », assure aussi Tspiras. Un accord sur le sujet ouvrirait la voie au remboursement de 7,2 milliards d'euros de dettes publiques en juillet. Encore faut-il que les négociations réussissent. Pas question pour Athènes d'accepter des exigences « illogiques » de la part de ses créanciers. D'après l'Eurogroupe, les discussions ont toutefois bien avancé concernant les réformes à mettre en œuvre pour recevoir une nouvelle tranche d'aide.

Néanmoins, les demandes de l'Union et du FMI ressemblent pour le moment à un casus-belli : les bailleurs de fonds exigent en effet un élargissement de l'assiette fiscale ainsi que la réduction du coût du système des retraites. Cela représente 1% du PIB du pays, soit 1,8 milliard d'euros, d'ici 2018. Et 1,8 milliard d'euros supplémentaires après 2018. Athènes a déjà réduit onze fois les pensions depuis 2010.


12 Février 2017
Tags : grèce