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La France, premier pays européen pour les prélèvements obligatoires





La France est le pays européen où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés. Une première place que l’Hexagone conserve depuis 2015, selon les chiffres relevés par Eurostat.



Pour le gouvernement, tout va bien : le poids des prélèvements obligatoires est même en baisse. De 45,3% l’an dernier, ils vont passer à 45% en 2018 et 44,2% l’année prochaine. Mais voilà, l’exécutif utilise des méthodes de calcul différentes de celles d'Eurostat, qui permet une comparaison internationale. Et le bilan tricolore n’est pas fameux puisque l’Hexagone prend la première place des pays où les impôts, les taxes et les cotisations diverses et variées sont les plus élevés : 48,4% en 2017. La France devance la Belgique avec 47,3%, et le Danemark avec 46,5%. C’est la troisième année consécutive pour l’Hexagone, où la pression fiscale a augmenté de 0,7 point par rapport à 2016.

Cette augmentation des prélèvements obligatoires place la France à la cinquième place des pays où les prélèvements obligatoires ont le plus augmenté, derrière Chypre, le Luxembourg, la Slovaquie et Malte. Des pays où les impôts et les taxes sont bien moins élevés qu’en France. Globalement, dans l’Union européenne, le poids des impôts en tout genre a augmenté dans 15 pays, et baissé dans 13 autres (dont la Slovénie et la Roumanie). C’est en Irlande où l’on paie le moins de taxes et de prélèvements obligatoires : 23,5%, mais cela reste une exception dans le paysage européen.

La moyenne de l’UE s’établit en effet à 40,2% du PIB. Soit 0,3 point de plus par rapport à 2016. La France paie le poids des cotisations sociales, très élevées puisqu’elles représentent 18,8% du PIB, contre 13,3% pour la moyenne européenne. Par contre, les impôts sur le revenu et le patrimoine y sont moins élevés que dans la moyenne de l’UE. Il n’est pas certain que cette nuance soit très audible actuellement, alors que les « gilets jaunes » réclament une baisse du poids de la fiscalité.


29 Novembre 2018