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L’expérience internationale, un facteur clé de recrutement





Universités et Grandes écoles l’ont compris : l’internationalisation de leur formation est une plus-value profitable aux établissements – qui y gagnent en notoriété – ainsi qu’aux étudiants – qui se dotent ainsi de compétences de pointe –. Que peut attendre le recruteur de la part de ces profils ?



L’expérience internationale, un facteur clé de recrutement
Créé en 1987 à l’initiative de la communauté européenne, le programme Erasmus a permis des millions d’étudiants d’acquérir une langue étrangère de travail tout en engrangeant un regard et des méthodes de travail différentes dans leur pays d’accueil. Depuis sont apparues de nouvelles formules qui permettent aux établissements de créer des liens avec leur homologues étrangers et aux étudiants de valoriser leurs capacités de travail ; c’est notamment le cas avec la popularisation des doubles diplômes.
 
Gilles Lazuech étudie le processus d’internationalisation des grandes écoles françaises. « Jusque dans les années 1970 en France » explique -t-il, « les formations aux compétences étrangères sont peu développées ». À partir de cette décennie toutefois s’amorce une dynamique d’ouverture qui débouche aujourd’hui sur le « développement spécifique d’une formation aux compétences étrangères ». L’ouverture des marchés et l’internationalisation des milieux d’affaires sont responsables de ces transformations pédagogiques, la demande de cadre doté d’un bagage international appelant naturellement le développement d’une offre en conséquence.
 
Le programme Erasmus fait œuvre de facilitateur de la mobilité étudiante. Ce programme européen popularise le profil des étudiants ayant effectué un échange universitaire. Les étudiants dits « en échange » cèdent en principe leur place à l’université à un étudiant étranger qui cède la sienne en retour dans son propre pays.
 
Le système de l’échange offre aux étudiants différentes opportunités : étudier et travailler en anglais ou dans la langue du pays d’accueil, nouer des contacts internationaux, introduire de l’éclectisme dans le cursus universitaire de l’étudiant. Les anciens étudiants en échange ont en principe des connaissances de terrains du pays où ils ont vécu un à deux semestres. Doté d’un bagage linguistique et civilisationel original, ils peuvent mettre leurs connaissances au profit des projets d’entreprise internationaux.
 
Plus récemment, une offre de pointe s’est développée dans le panel des formations internationalisantes. Il s’agit des doubles cursus qui délivrent à la fois le diplôme de l’établissement de formation de rattachement ainsi que le diplôme d’une université étrangère associé. Les grandes écoles sont des accès privilégiés à ses formations : Centrale Paris, HEC, l’ESSEC, les Mines-ParisTech et d’autres délivrent ce type de diplôme.
 
Le profil des doubles-diplômés n’est pas homogène. S’ils possèdent tous le même bagage linguistique et culturel que les étudiants ayant effectué un échange universitaire, la nature de leur seconde certification les différencie en revanche. Prétexte à l’expérience prolongée de l’étranger lorsqu’il est sanctionné par deux diplômes similaires, le double cursus peut aussi être l’occasion pour l’étudiant d’engranger une double compétence : les écoles d’ingénieurs sont ainsi de plus en plus nombreuses à proposer à leurs étudiants des formations en management.
 
Dans une moindre mesure enfin, l’internationalisation des cursus et des profils se déroule aussi au cœur l’hexagone. La popularisation des diplômes d’établissement reconnus par l’État permet par exemple à des étudiants d’acquérir compétences linguistiques et civilisationnelles indépendamment de leur niveau et domaine d’étude. Généralement poursuivis sur 2 ans et organisé en cours du soir accélérés, ces formations sont parfois accessibles aux professionnels au titre de formation continue.
 
Il est aujourd’hui possible de recruter des profils juniors aux compétences à la fois solides, pluridisciplinaires et internationales de surcroît. Les formations sont nombreuses et toutes ne se valent pas mais une entreprise aux objectifs internationaux biens définis peut, plus que jamais auparavant, trouver l’élément qui lui convient sur le marché de l’emploi. 


10 Avril 2012