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KLM va supprimer jusqu'à 2.000 postes





Le coronavirus continue sa progression en Europe et ailleurs dans le monde, avec des conséquences importantes pour bon nombre de secteurs économiques. Le transport aérien est particulièrement touché.



Des pertes jusqu'à 113 milliards de dollars

Selon l’association internationale du transport aérien (IATA), la crise du coronavirus va provoquer des pertes immenses pour le secteur : l'estimation de l'organisation va de 63 milliards de dollars si l'épidémie est contenue, à 113 milliards dans le pire des scénarios. Cela représenterait dès lors des pertes de revenus de 19%, l'équivalent de ce que le secteur aérien avait subi durant la crise financière de 2008. Plusieurs compagnies risquent de ne pas tenir le choc et de mettre la clé sous la porte. KLM n'en est pas encore là, mais l'entreprise adossée à Air France depuis 2004 a annoncé une réduction importante de ses effectifs : ce sont jusqu'à 2.000 postes qui pourraient être supprimés.

Pieter Elbers, directeur général de KLM, a donné la mauvaise nouvelle dans une vidéo à ses équipes. « Dans les mois à venir, nous allons réduire [nos effectifs] de 1.500 à 2.000 emplois ». Il déplore : « nous aurons moins de collègues » dans les prochains mois. Ces réductions de postes toucheront en premier lieu les salariés à temps partiel, ceux qui s'approchent de la retraite ainsi que les départs naturels. Pour le dirigeant, « c'est ce qu'il convient de faire pour éviter d'autres mesures contraignantes ».

Activité restreinte chez KLM

KLM, comme l'ensemble du secteur du transport aérien, subit de plein fouet les restrictions imposées par les États pour endiguer l'épidémie de coronavirus. Le transporteur a réduit de 20% ses vols au mois de mars, et de 30% en avril suite à la suspension des dessertes en Chine et en Italie. Les pertes prévues par Air France-KLM pour le mois d'avril devraient être de 150 à 200 millions d'euros, selon une estimation du groupe franco-néerlandais.

Il est d'ailleurs probable que ces estimations continuent de croître : la baisse du nombre de vols pourrait être plus importante après les possibles mesures qui seront prises par de nouveaux pays touchés par la COVID-19. Pieter Elbers en convient d'ailleurs : « Il s'est passé beaucoup de choses au cours des derniers jours », explique-t-il dans son message. Une manière de dire que la situation est mouvante et qu'il faut s'attendre à des mauvaises nouvelles dans les prochaines semaines.


15 Mars 2020

Tags : KLM