Un calendrier verrouillé par la HATVP
Impossible de nommer Jean Castex à la SNCF avant la mi-novembre 2025. La cause ? Une clause de déontologie imposée par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Selon Linforme.com, l’ancien chef du gouvernement a siégé trois mois, en 2022, au conseil d’administration de l’Afit (ex-Agence de financement des infrastructures de transport). Cette activité classée « sensible » retarde mécaniquement toute nomination à la tête d’une entreprise publique.
Ce contretemps n’est pas une simple formalité. Il a conduit l’exécutif à réorganiser entièrement le processus de succession. La limite d’âge de Jean-Pierre Farandou, atteinte le 4 juillet 2025, n’a pas permis d’anticiper une passation immédiate. L'État a donc choisi de prolonger discrètement son mandat au-delà de cette échéance.
Ce contretemps n’est pas une simple formalité. Il a conduit l’exécutif à réorganiser entièrement le processus de succession. La limite d’âge de Jean-Pierre Farandou, atteinte le 4 juillet 2025, n’a pas permis d’anticiper une passation immédiate. L'État a donc choisi de prolonger discrètement son mandat au-delà de cette échéance.
Jean-Pierre Farandou prolongé : intérim sous contrainte
Plutôt que d’activer une nomination par intérim ou de modifier le dispositif réglementaire, le gouvernement a décidé de maintenir Jean-Pierre Farandou jusqu’à l’automne 2025. À 68 ans, l’actuel PDG de la SNCF aurait pu quitter ses fonctions dès juillet 2025. Son maintien, bien que temporaire, illustre la volonté de l’exécutif de garantir la continuité, tout en préparant l’arrivée de Jean Castex dans des conditions encadrées. En interne, ce prolongement est vu comme un signal de stabilité, mais aussi de blocage institutionnel : le processus de nomination n’a pu s’adapter à la temporalité politique.
La nomination de Jean Castex à la SNCF n’est pas qu’un choix de compétence. Elle répond aussi à une logique de repositionnement. En poste à la tête de la RATP depuis novembre 2022, il a piloté la modernisation en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pourtant, selon La Lettre, son départ pourrait également s’expliquer par les limites du modèle actuel : « La SNCF constitue une échappatoire opportune face aux problèmes structurels de la RATP ». Problèmes d’infrastructure, pression syndicale, délais budgétaires : les défis de la RATP n’ont pas disparu. La présidence de la SNCF, plus étatique, offre à Jean Castex un cadre d’action plus large et potentiellement plus stable. Cette évolution est perçue comme un rebond plus que comme un repli.
La nomination de Jean Castex à la SNCF n’est pas qu’un choix de compétence. Elle répond aussi à une logique de repositionnement. En poste à la tête de la RATP depuis novembre 2022, il a piloté la modernisation en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pourtant, selon La Lettre, son départ pourrait également s’expliquer par les limites du modèle actuel : « La SNCF constitue une échappatoire opportune face aux problèmes structurels de la RATP ». Problèmes d’infrastructure, pression syndicale, délais budgétaires : les défis de la RATP n’ont pas disparu. La présidence de la SNCF, plus étatique, offre à Jean Castex un cadre d’action plus large et potentiellement plus stable. Cette évolution est perçue comme un rebond plus que comme un repli.
Une transition pilotée depuis l’Élysée
La temporalité de cette succession révèle une stratégie bien rodée. Selon Le Monde, Emmanuel Macron souhaite maîtriser le tempo des grandes nominations publiques, évitant toute annonce prématurée. Le chef de l’État ne s’est pas encore exprimé officiellement. Mais les éléments convergent. L’Élysée ajuste le calendrier à la fois juridique, politique et médiatique. D’ici novembre 2025, tout semble indiquer que l’ancien Premier ministre prendra les rênes du géant ferroviaire français.