Jean Bassères, un haut fonctionnaire aguerri désormais à la tête de la RATP
C’est un jeu de chaises musicales au sommet des entreprises publiques. Le 31 octobre 2025, le ministère de la Transition écologique a annoncé la nomination de Jean Bassères comme président-directeur général par intérim de la RATP, à compter du 3 novembre 2025. L’ancien patron de France Travail succède à Jean Castex, qui quitte le groupe de transports parisiens pour rejoindre la SNCF. Un passage de relais symbolique entre deux figures de la haute administration, dans un secteur en pleine mutation.
Âgé de 65 ans, Jean Bassères n’est pas un inconnu dans l’univers des grandes institutions publiques. Diplômé de Sciences Po et de l’École nationale d’administration, il a démarré sa carrière à l’Inspection générale des finances avant d’occuper divers postes au sein de l’administration. Il a notamment été directeur général de la comptabilité publique, puis directeur de cabinet au ministère de la Fonction publique au début des années 2000. Mais c’est surtout à la tête de Pôle emploi — devenu France Travail — qu’il s’est imposé comme une figure majeure de la gestion publique : il a dirigé l’institution pendant douze ans, de 2011 à 2023, sous cinq gouvernements successifs.
Sa longévité à ce poste témoigne d’une réputation de gestionnaire rigoureux et pragmatique. Dans un entretien accordé à Ouest-France au moment de son départ de France Travail, il se décrivait comme un « homme de terrain », attaché à la modernisation des services publics et à l’efficacité de l’action de l’État. Après avoir quitté France Travail, il avait assuré, au premier semestre 2024, l’intérim à la direction de Sciences Po, autre institution bousculée par des enjeux de gouvernance. En mars 2024, Jean Bassères avait rejoint le conseil d’administration de la RATP. Cette présence au sein du groupe public l’a placé en position naturelle pour assurer l’intérim après le départ de Jean Castex.
Âgé de 65 ans, Jean Bassères n’est pas un inconnu dans l’univers des grandes institutions publiques. Diplômé de Sciences Po et de l’École nationale d’administration, il a démarré sa carrière à l’Inspection générale des finances avant d’occuper divers postes au sein de l’administration. Il a notamment été directeur général de la comptabilité publique, puis directeur de cabinet au ministère de la Fonction publique au début des années 2000. Mais c’est surtout à la tête de Pôle emploi — devenu France Travail — qu’il s’est imposé comme une figure majeure de la gestion publique : il a dirigé l’institution pendant douze ans, de 2011 à 2023, sous cinq gouvernements successifs.
Sa longévité à ce poste témoigne d’une réputation de gestionnaire rigoureux et pragmatique. Dans un entretien accordé à Ouest-France au moment de son départ de France Travail, il se décrivait comme un « homme de terrain », attaché à la modernisation des services publics et à l’efficacité de l’action de l’État. Après avoir quitté France Travail, il avait assuré, au premier semestre 2024, l’intérim à la direction de Sciences Po, autre institution bousculée par des enjeux de gouvernance. En mars 2024, Jean Bassères avait rejoint le conseil d’administration de la RATP. Cette présence au sein du groupe public l’a placé en position naturelle pour assurer l’intérim après le départ de Jean Castex.
L'ouverture à la concurrence et la stabilisation des relations sociales, deux chantiers majeurs de Jean Castex à la RATP
Jean Castex, ancien Premier ministre, quitte la RATP après deux ans passés à sa tête. Selon Les Échos, il a été officiellement proposé par Emmanuel Macron pour diriger la SNCF, où il succède à Jean-Pierre Farandou. Ce changement, qui intervient à un moment clé pour le rail français, s’inscrit dans la volonté de poursuivre la réforme du groupe ferroviaire et de renforcer la coordination entre transports urbains et nationaux.
Jean Castex n’a pas été un PDG de transition : il a mené à la RATP plusieurs chantiers majeurs, notamment la préparation de l’ouverture à la concurrence du réseau de bus en Ile-de-France et la stabilisation des relations sociales au sein du groupe. Son départ, bien que prévu, marque la fin d’une période d’apaisement interne, amorcée après des années de tensions syndicales. Pour l’ex-Premier ministre, cette nomination à la tête de la SNCF représente à la fois une reconnaissance et une continuité : il reste dans le secteur des transports publics, qu’il connaît désormais intimement. Le gouvernement, de son côté, confie à un autre profil d’État — Jean Bassères — le soin de poursuivre la transition en douceur, en attendant la désignation d’un PDG définitif pour la RATP.
Jean Castex n’a pas été un PDG de transition : il a mené à la RATP plusieurs chantiers majeurs, notamment la préparation de l’ouverture à la concurrence du réseau de bus en Ile-de-France et la stabilisation des relations sociales au sein du groupe. Son départ, bien que prévu, marque la fin d’une période d’apaisement interne, amorcée après des années de tensions syndicales. Pour l’ex-Premier ministre, cette nomination à la tête de la SNCF représente à la fois une reconnaissance et une continuité : il reste dans le secteur des transports publics, qu’il connaît désormais intimement. Le gouvernement, de son côté, confie à un autre profil d’État — Jean Bassères — le soin de poursuivre la transition en douceur, en attendant la désignation d’un PDG définitif pour la RATP.
Une mission d’intérim stratégique
L’intérim de Jean Bassères n’est pas un simple passage administratif. Le contexte dans lequel il prend la tête de la RATP est particulièrement exigeant. Le groupe doit gérer la montée en puissance du Grand Paris Express, la modernisation de ses infrastructures, mais aussi l’ouverture à la concurrence du transport urbain, qui redessine profondément son modèle économique. De plus, la RATP est confrontée à des difficultés de recrutement et de gestion sociale, que l’arrivée d’un haut fonctionnaire expérimenté pourrait contribuer à apaiser.
La nomination de Jean Bassères traduit la volonté du gouvernement de maintenir une direction solide le temps de « préparer la succession ». Si son mandat est officiellement temporaire, plusieurs observateurs n’excluent pas qu’il soit prolongé en cas de transition plus longue que prévu. En interne, son profil de négociateur calme et sa connaissance des rouages publics sont perçus comme des atouts.
Jean Bassères apporte aussi une expertise managériale issue de son expérience à France Travail, où il avait supervisé plus de 50.000 agents et un budget de près de 10 milliards d’euros. À la RATP, il hérite d’un groupe de 70.000 collaborateurs, présent dans 14 pays, au cœur d’enjeux de transition écologique et numérique. Pour cet homme de dossiers, cette nouvelle mission représente un aboutissement logique : il retrouve le service public dans l’une de ses dimensions les plus concrètes, celle de la mobilité du quotidien.
La nomination de Jean Bassères traduit la volonté du gouvernement de maintenir une direction solide le temps de « préparer la succession ». Si son mandat est officiellement temporaire, plusieurs observateurs n’excluent pas qu’il soit prolongé en cas de transition plus longue que prévu. En interne, son profil de négociateur calme et sa connaissance des rouages publics sont perçus comme des atouts.
Jean Bassères apporte aussi une expertise managériale issue de son expérience à France Travail, où il avait supervisé plus de 50.000 agents et un budget de près de 10 milliards d’euros. À la RATP, il hérite d’un groupe de 70.000 collaborateurs, présent dans 14 pays, au cœur d’enjeux de transition écologique et numérique. Pour cet homme de dossiers, cette nouvelle mission représente un aboutissement logique : il retrouve le service public dans l’une de ses dimensions les plus concrètes, celle de la mobilité du quotidien.



