Un contexte économique fragilisé
En 2024, la France a enregistré 66.000 défaillances d’entreprises, marquant une hausse de 17% par rapport à 2023 et dépassant même les chiffres de la crise financière de 2009. Louis Bollaert, le directeur général d’AU Group, souligne que ces défaillances sont principalement dues à la difficulté pour les entreprises de rembourser les aides perçues pendant la pandémie, notamment les prêts garantis par l’État (PGE). Il explique : « Le calibrage des PGE sur un pourcentage du chiffre d’affaires s’est révélé inefficace pour de nombreuses entreprises dont les marges étaient déjà très faibles ».
Outre ces facteurs, l'augmentation des prix de l'énergie a fortement pesé sur les charges des entreprises, en particulier après la fin des dispositifs de protection tarifaire. Ce contexte est aggravé par l’instabilité politique mondiale, notamment les tensions en Ukraine et en Afrique, ainsi que la politique protectionniste des États-Unis, qui ont tous contribué à perturber les chaînes d'approvisionnement et à alourdir les coûts de production pour de nombreux secteurs.
Outre ces facteurs, l'augmentation des prix de l'énergie a fortement pesé sur les charges des entreprises, en particulier après la fin des dispositifs de protection tarifaire. Ce contexte est aggravé par l’instabilité politique mondiale, notamment les tensions en Ukraine et en Afrique, ainsi que la politique protectionniste des États-Unis, qui ont tous contribué à perturber les chaînes d'approvisionnement et à alourdir les coûts de production pour de nombreux secteurs.
Le BTP, l’immobilier et la distribution apparaissent comme les secteurs les plus touchés
Certains secteurs ont été particulièrement touchés par ces défaillances. Le BTP, l’immobilier et la distribution concentrent à eux seuls environ 50% des faillites. Frédéric Coirier, co-président du Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), met en lumière les difficultés auxquelles ces secteurs font face : « La combinaison de la hausse des coûts des intrants et des salaires, ainsi que des prix de l'énergie, a mis nos entreprises sous pression, particulièrement les ETI ».
Les PME et ETI, déjà structurellement fragiles, ont vu leur situation se détériorer en 2024. Les ETI, en particulier, ont enregistré une baisse de 80% des investissements dans le secteur manufacturier au troisième trimestre, selon les données fournies par Allianz Trade. Avec une conjoncture aussi défavorable, la prévision pour 2025 s’annonce tout aussi préoccupante, car les entreprises auront encore à rembourser les prêts contractés durant la crise du Covid-19, augmentant ainsi leur vulnérabilité face aux prochains chocs économiques.
Les PME et ETI, déjà structurellement fragiles, ont vu leur situation se détériorer en 2024. Les ETI, en particulier, ont enregistré une baisse de 80% des investissements dans le secteur manufacturier au troisième trimestre, selon les données fournies par Allianz Trade. Avec une conjoncture aussi défavorable, la prévision pour 2025 s’annonce tout aussi préoccupante, car les entreprises auront encore à rembourser les prêts contractés durant la crise du Covid-19, augmentant ainsi leur vulnérabilité face aux prochains chocs économiques.